Qualité de l'air : pire à l'intérieur qu'à l'extérieur

Confirmation : l'air que l'on respire à l'intérieur est pire que celui que l'on inspire à l'extérieur, pourtant pollué par la circulation automobile ou les émanations industrielles. Or comme le rappellent les auteurs de cette étude, « un Français passe en moyenne 22 heures sur 24 en espace clos ou semi-clos ».
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Tous les Franciliens subissent la pollution intérieure

Avant de se lancer dans l'étude des impacts de l'exposition aux polluants environnementaux, encore faut-il connaître le degré d'exposition aux divers polluants. Pour l'évaluer, l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) a réalisé des analyses sur une population de 130 enfants âgés de 6-7 ans, vivant en Ile-de-France (Paris intra muros, petite couronne, Essonne et Val d'Oise), en maison ou en appartement. La présence de 31 composés (insecticides, herbicides, fongicides) a été évaluée par des questionnaires et par des prélèvements d'air, de poussières, d'urines et de résidus sur les mains. On constate ainsi que la quasi-totalité des enfants franciliens sont exposés à des pesticides variés, dont certains interdits depuis plusieurs années, alors que leurs parents ne sont pas professionnellement exposés.

94% des logements sont pollués aux pesticides !

La présence d'au moins un produit pesticide a été détectée dans 94% des logements, alors que moins de 87% des familles ont déclaré avoir utilisé un pesticide dans l'année écoulée. Les produits retrouvés dans les foyers étaient des insecticides dans 93% des cas, des fongicides pour plantes dans 30% des cas et des herbicides dans 32% des cas. Certains étaient même interdits depuis de nombreuses années, comme c'est d'ailleurs le cas du pesticide lindane le plus fréquemment retrouvé dans l'air : dans 88% des logements ! L'INERIS rappelle que le lindane est un insecticide aujourd'hui interdit en France, mais qui était commercialisé à partir de 1938 pour traiter les sols, les semences, les bois d'oeuvre, pour éliminer les parasites des animaux et pour traiter la gale chez l'homme.

Source : Communiqué de presse de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), mai 2008.