Quand la puberté débute trop tôt...
Des transformations sous influences hormonales
La puberté débute classiquement entre 11 et 13 ans chez les filles et entre 13 et 15 ans chez les garçons. Lors de cette période de transition entre l'enfance et d'adolescence, la croissance staturale s'accélère et les caractères sexuels se développent, avec acquisition des fonctions de reproduction. De telles transformations seraient notamment déclenchées par l'action de structures cérébrales (l'hypothalamus et l'antéhypophyse) et des gonades (ovaires ou testicules). Globalement, diverses hormones stimulent les gonades, lesquelles se mettent, elles aussi, à sécréter des hormones, sexuelles cette fois (chez les garçons, les testicules sécrètent de la testostérone et chez les filles les ovaires produisent des oestrogènes puis de la progestérone). À noter que les glandes surrénales interviennent également dans le développement de la pilosité sexuelle.Chez les filles, le premier signe de la puberté est l'apparition de poils pubiens et/ou le développement des seins. La pilosité des aisselles apparaît en revanche plus tardivement, soit environ un an et demi après. Quant aux premières règles, elles surviennent vers 13 ans, lorsque la pilosité a atteint l'aspect adulte, mais elles ne seront régulières qu'un à deux ans plus tard. Chez les garçons, la puberté débute par une augmentation du volume des testicules. Ce n'est qu'ensuite, lorsqu'ils sécrètent suffisamment de testostérone, que se développe la virilisation : augmentation de la longueur de la verge, pilosité du pubis, des aisselles et du visage. La testostérone stimule également la production de spermatozoïdes et entraîne la maturation des vésicules séminales et de la prostate. C'est à ce moment que la pilosité du visage s'accentue sur le visage et apparaît sur le thorax et l'abdomen. Et enfin, la voix mue. Mais chez certains enfants, toutes ces transformations débutent trop tôt, parfois même bien avant l'âge de 8 ans.
Quel traitement pour retarder la puberté précoce ?
Le plus logique est de s'attaquer à la cause. Pour bien comprendre, revenons au mécanisme déclenchant la puberté. Il s'agit d'une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau au niveau de l'hypothalamus. Cette petite glande sécrète une hormone, la GnRH, qui stimule l'hypophyse, laquelle libère des hormones sexuelles appelées gonadotrophines. Ces dernières agissent sur divers tissus de l'organisme et provoquent par exemple chez les filles le développement des seins, de la pilosité et des règles.En cas de puberté précoce, la sécrétion de GnRH commence trop tôt. C'est ainsi que pour retarder la puberté précoce, on injecte une hormone capable de s'opposer à la sécrétion de GnRH. Ces hormones sont désignées comme des « analogues de la GnRH » ou GnRHa.Le traitement s'administre par voie injectable, ce qui est douloureux et contraignant, ces très jeunes enfants devant se rendre tous les mois à l'hôpital.Toutefois, des chercheurs viennent de mettre au point un implant capable de libérer progressivement de la GnRHa dans l'organisme. Testé durant un an et comparé aux effets des injections mensuelles, ce nouveau traitement est très prometteur.En pratique, en attendant que l'implant devienne une technique courante, il faut consulter dès les premiers signes de puberté précoce car un traitement efficace existe.
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