Quelles solutions pour mon enfant trop petit ?
Petite taille : ce qui ne marche pas
Parents crédules, méfiez-vous, certains traitements ne font pas grandir, d'autres sont mêmes dangereux. Seules les solutions proposées dans un encadrement médical sont envisageables.
Les élongations : augmenter progressivement les espaces intervertébraux ne permet pas de gagner en taille, tandis que cette technique peut aussi avoir des effets nocifs.
L'alimentation : certains aliments ou substituts alimentaires ne font pas plus grandir que d'autres. Pour une croissance harmonieuse, une alimentation équilibrée et variée s'impose.
Les fortifiants et les vitamines : enrichir l'alimentation d'acides aminés ou de vitamines par exemple n'est pas nécessaire lorsque l'alimentation est variée et équilibrée. Les situations qui nécessitent une complémentation sont rares, exception faite de la vitamine D, fabriquée par l'organisme lors des expositions au soleil. Indispensable à la bonne formation osseuse des jeunes enfants, elle est donnée en complément dans les 2 ou 3 premières années de la vie, puis chez certains enfants en hiver et chez les adolescents en période de croissance pubertaire.
Le sport : pratiquée régulièrement, l'activité physique est indispensable à l'équilibre général. Même si le sport augmente, temporairement, la sécrétion d'hormone de croissance, il n'est pas recommandé d'en pratiquer de manière excessive.
L'ostéopathie et l'homéopathie : ces spécialités n'ont pas fait la preuve de leur efficacité dans l'amélioration de la taille adulte des enfants de petite taille.
Les traitements
Il s'agit souvent de traitements hormonaux prescrits dans le but de compenser une déficience de l'organisme.
Les hormones thyroïdiennes : elles ne sont jamais prescrites seules dans le but de faire grandir les enfants. Elles sont uniquement utilisées pour corriger une déficience prouvée de la grande thyroïde.
L'hormone de croissance : la prescription d'hormone de croissance peut être effective en cas de déficit en cette hormone, afin de favoriser la croissance staturale, mais aussi certaines fonctions de l'organisme. Elle peut également être utilisée pour traiter certaines petites tailles non causées par un déficit, afin d'éviter les conséquences éventuelles d'une croissance trop lente.
Les hormones sexuelles et les anabolisants : prescrits en cas de simple retard de la puberté chez les garçons, ils exercent un effet de starter, c'est-à-dire qu'ils n'augmentent pas la taille finale mais anticipe le moment du rattrapage de taille par rapport aux adolescents du même âge.
Les traitements freinateurs de la puberté : en cas de puberté précoce, particulièrement chez les filles (avant 8 ans), il peut être intéressant de stopper le développement pubertaire, car la puberté précoce est souvent mal vécue, et pour améliorer la taille définitive, compromise par une avance osseuse marquée.
Enfin, il existe un traitement particulièrement agressif : l'allongement chirurgical des jambes. Mais celui-ci est réservé à des cas vraiment exceptionnels.
Rappelons que la souffrance liée à une petite taille varie beaucoup d'un enfant à l'autre et qu'elle dépend de nombreux facteurs. Elle peut aussi masquer un problème, des difficultés sous-jacentes plus graves, qu'il serait coupable de ne pas prendre en considération.
Ainsi le traitement est souvent celui de sa cause : maladie chronique, atteinte endocrinienne (hormonale) ou carence psychoaffective...
A lire
' Mon enfant est trop petit ', Dr Michel Colle, Editions Le Cherche Midi.
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