Un rapport plaide pour le développement des soins palliatifs
La mission confiée en 2005 à la psychologue Marie de Hennezel par Philippe Douste-Blazy - alors ministre de la Santé - avait pour objectif de dresser un état des lieux au moment où la "loi Léonetti" sur les droits des malades en fin de vie, créant une obligation de soins palliatifs en cas d'arrêt des traitements curatifs, allait être adoptée. A l'issue d'un long travail d'enquête, le constat reste mitigé. Si le recours aux soins palliatifs et l'accompagnement des patients en fin de vie ont connu un développement certain au cours des dernières années, de nombreux progrès restent encore à accomplir. "La loi n'est pas connue du grand public ni des professionnels de santé et donc pas assez appliquée. Les bonnes pratiques en fin de vie ne sont pas suffisamment diffusées, et la culture de l'accompagnement n'est pas encouragée au sein des familles", estime Marie de Hennezel.Le rapport pointe surtout un développement insuffisant de l'offre de soins palliatifs et une répartition inégale sur le territoire. Plusieurs mesures sont donc proposées afin d'améliorer la situation. La principale prévoit la création d'une une unité de soins palliatifs par département (contre une par région actuellement), d'une équipe mobile de soins palliatifs(EMSP) par hôpital de plus de 400 lits, et d'une EMSP extra-hospitalière par territoire de santé. Autres mesures : renforcer les équipes existantes, augmenter les lits de soins palliatifs, notamment en gériatrie, mettre en place un réseau de soins palliatifs par territoire de santé et, enfin, renforcer et former les personnels des établissements pour personnes âgées dépendantes grâce notamment à la présence d'un psychologue et d'un infirmier la nuit.D'autres mesures visent à harmoniser les pratiques entre équipes médicales et à veiller à la bonne application de la loi Léonetti grâce, par exemple, à l'organisation de forums d'information au sein des hôpitaux et à la mise en place d'un plan de formation de tous les professionnels de santé dans les établissements concernés.Enfin, le rapport propose de développer l'information du public en organisant une campagne de communication sur le Numéro Azur 0811 020 300 "Accompagner la fin de la vie, s'informer, en parler".Pour en savoir pluswww.sante-jeunesse-sports.gouv.frwww.hopital.fr
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