Règles irrégulières : un risque plus élevé de mourir avant 70 ans
Des scientifiques américains et chinois ont découvert que la perturbation hormonale chez les femmes jouerait un rôle sur leur durée de vie. Une femme sujette aux règles irrégulières aurait davantage de risques de mourir avant 70 ans.
Règles : un risque accru de mourir avant l’âge de 70 ans
Une équipe de chercheurs d’Harvard (USA) et du Tongji Medical College (Chine) vient de démontrer que les femmes victimes d'un dérèglement du cycle menstruel auraient plus de risques de mourir avant 70 ans. Les règles irrégulières favoriseraient notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore le cancer.
Pour réaliser leur étude, les experts ont utilisé les données de 79 505 infirmières américaines préménopausées sans antécédents médicaux. Cette recherche, démarrée en 1989, a permis de collecter des informations sur le mode de vie et la santé des participantes. La question sur leur cycle menstruel et la durée de leurs règles a été pris en compte.
Les chercheurs ont remarqué que les femmes ayant en permanence un cycle menstruel irrégulier ou long (de 40 jours ou plus) auraient 41 à 71% de risques supplémentaires de mourir jeune. Généralement, le décès serait dû à une maladie cardiovasculaire.
Les fumeuses ayant des règles irrégulières et longues auraient environ 66 à 71% de risques supplémentaires de décéder prématurément comparé aux autres. Si vous êtes une femme sujette à un cycle irrégulier, les scientifiques recommandent donc fortement de ne pas fumer.
De plus, les participantes qui ont eu des périodes très longues sans règles seraient deux fois plus susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle, d’endométriose ou encore de mauvais cholestérol.
Règle : l’utilisation d’une contraception orale augmente les risques
Les femmes utilisant des contraceptifs oraux et sujettes aux règles irrégulières, auraient plus de risques de mourir avant 70 ans que celles avec un cycle régulier. Cela concerne les participantes qui ont déclaré avoir pris la pilule dès l’adolescence (entre 14 et 17 ans).
Règle : les avoir c’est être en bonne santé
Ces travaux confirment certaines preuves existantes. Les problèmes gynécologiques peuvent constituer un facteur de risque important propice à d’autres maladies (cancer, maladies chroniques ou cardiaques). En effet, une perturbation des hormones est associée à des déséquilibres chimiques comme la résistance à l’insuline.
Nos résultats soulignent la nécessité pour les professionnels de santé de tenir compte des caractéristiques du cycle menstruel tout au long de la vie dans l'évaluation de l'état de santé général des femmes, ont écrit les auteurs de l'étude.
Au cours des 24 années de l'étude, 1975 femmes sont décédées prématurément, dont 894 suite à un cancer, et 172 suite à une maladie cardiovasculaire.
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Menstrual cycle regularity and length across the reproductive lifespan and risk of premature mortality: prospective cohort study, BMJ, 19 août 2020