Comment réagir ?
En parler au médecin. Celui-ci pourra éventuellement avoir recours à un avis de spécialiste, pour ne pas manquer de diagnostiquer d'autres syndromes psychiatriques (mélancolie délirante, état maniaque ou dépressif). Le risque est en effet de ne pas en faire le diagnostic et de retarder la mise en route d'un traitement spécifique. La personne peut être tellement en souffrance dans son vécu que le risque suicidaire doit toujours être considéré. Rappelons que le passage à l'acte au grand âge n'est pas rare. De plus, la dépression hostile favorise l'impulsivité et diminue la capacité à réagir au stress. Certains antidépresseurs sont très bien tolérés et peuvent aider, mais il faut patienter huit semaines avant d'observer les premiers bénéfices. La psychothérapie de soutien est, quant à elle, un complément thérapeutique qu'il ne faut pas négliger, quel que soit l'âge.
La meilleure réaction à adopter : rester zen et surtout, surtout, déculpabiliser...
Comme devant tout comportement agressif ou violent, il faut avant tout éviter la surenchère, ce qui n'est pas toujours aisé. Tout d'abord se dire que ce comportement peut être le seul moyen de défense possible, pour lutter contre une immense souffrance morale : il est parfois plus facile de se fâcher contre la terre entière que de considérer ses propres incapacités ou certaines déceptions. Sachant cela, il est donc nécessaire de se rappeler que le vieillissement normal ne rend pas méchant. Il rend plus fragile aux pathologies liées à l'âge et moins apte à réagir aux événements déstabilisants. On soigne bien les dépressions de l'adulte. Il est dommage, et même faux, de penser que cette affection n'a plus la même importance pour une personne âgée. Ce sont juste ses manifestations qui, parfois, diffèrent.
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