Sevrage tabagique : prêt, partez !

Profitez des vacances pour vous lancer dans l'aventure du sevrage tabagique. Cette sensation de liberté que vous ressentirez n'a pas de prix. Les nouvelles recommandations de bonne pratique formulées par l'AFSSAPS*, vous expliquent les différentes aides disponibles et vous offrent les clés de la réussite.
Sommaire

LES TRAITEMENTS NICOTINIQUES DE SUBSTITUTION (TNS) Gommes à mâcherPatchs ou timbresPastilles à sucerInhalateurLe dosageLa durée du traitementLE BUPROPION LP (ZYBAN®)LES THERAPIES COGNITIVES ET COMPORTEMENTALES (TCC)CO-DÉPENDANCE ALCOOL/TABACCO-DEPENDANCE CANNABIS/TABACATTENTION AUX MEDICAMENTSPREVENTION DES RECHUTESLES FEMMES ENCEINTES OU ALLAITANTESEN CAS DE MALADIE CARDIOVASCULAIREEN CAS DE TROUBLES PSYCHIATRIQUESAVANT UNE INTERVENTION CHIRURGICALELA PRISE DE POIDSLE CAFEPOUR EN SAVOIR PLUS

LES TRAITEMENTS NICOTINIQUES DE SUBSTITUTION (TNS)

L'efficacité des TNS comparée à celle d'un placebo a été clairement démontrée : ils permettent de doubler le taux d'abstinence tabagique à 6 mois. A un an, 18% des fumeurs ayant été traités par TNS sont abstinents, contre 10% dans le groupe placebo.Les TNS n'induisent pas d'accidents cardiovasculaires, même chez les patients atteints de maladie coronarienne, d'hypertension artérielle ou d'artérite.A ce jour, les TNS ne sont pas inscrits sur la liste des médicaments remboursables.

  • Gommes à mâcher
  • Commercialisées en France depuis 1986, il en existe deux dosages : 2 et 4mg. La dose libérée est d'environ 1mg pour les gommes de 2mg et d'un peu moins de 2mg pour les gommes de 4mg.Elles se présentent sous différentes saveurs (menthol, orange, fruits…). La nicotine libérée par les gommes est absorbée par la muqueuse buccale. Il faut savoir cependant que les taux plasmatiques de nicotine obtenus sont moindres que ceux obtenus avec une cigarette.La gomme ne doit pas être considérée comme un chewing-gum. Inversement, elle doit être mâchée très lentement et la salive ne doit pas être déglutie. Sinon, le patient risque d'avoir des effets indésirables buccaux ou gastriques. Le risque de transférer la dépendance aux cigarettes vers une dépendance à la gomme, sans être nul, reste marginal.Les gommes à mâcher peuvent exposer certains patients aux risques de décollement de prothèse dentaire.

  • Patchs ou timbres
  • Ce système transdermique a été développé pour éviter les difficultés d'usage des gommes. En effet, le timbre permet une meilleure observance grâce à sa facilité d'utilisation.Afin de diminuer le risque de réaction cutanée locale, il est conseillé de changer quotidiennement le site d'application du timbre.Certains patchs, portés durant 24 heures, délivrent une dose de 21mg de nicotine par jour. D'autres, portés 16 heures, délivrent 15mg par jour.

  • Pastilles à sucer
  • Le système de diffusion de la nicotine est proche de celui des gommes, à ceci près que les pastilles n'ont pas de matrice retenant la nicotine. De ce fait, une pastille de 2mg libère environ 2mg de nicotine, et celle de 4mg libère près de 4mg.

  • Inhalateur

L'efficacité des TNS comparée à celle d'un placebo a été clairement démontrée : ils permettent de doubler le taux d'abstinence tabagique à 6 mois. A un an, 18% des fumeurs ayant été traités par TNS sont abstinents, contre 10% dans le groupe placebo.Les TNS n'induisent pas d'accidents cardiovasculaires, même chez les patients atteints de maladie coronarienne, d'hypertension artérielle ou d'artérite.A ce jour, les TNS ne sont pas inscrits sur la liste des médicaments remboursables.

LE BUPROPION LP (ZYBAN®)

Délivré sur ordonnance, il s'agit d'un médicament utilisé dans certains pays comme antidépresseur. Il montre une efficacité légèrement supérieure à celle des TNS. Il n'existe pas de preuve que l'association du bupropion et de TNS soit plus efficace que chacun des produits utilisés seuls. Elle n'est donc pas recommandée. Ce traitement doit être accompagné d'un conseil médical minimal et d'un soutien psychologique suivi. La durée habituelle du traitement est de 8 semaines (7 à 9 semaines). A ce jour, une durée plus prolongée n'est pas recommandée. L'effet indésirable le plus grave et le plus redouté du bupropion est le risque de convulsion (estimé à 1/1000, soit 0,1%), d'où ses précautions d'emploi.Sinon, l'effet le plus fréquemment rencontré est l'insomnie, qui impose de décaler la prise du 2e comprimé en respectant toujours un intervalle de 8 heures.Il est déconseillé au cours de la grossesse et de l'allaitement

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Source : Recommandations de bonne pratique, " Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses de l'aide à l'arrêt du tabac ", Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (*), mai 2003.