Sevrage tabagique : prêt, partez !
Sommaire

PREVENTION DES RECHUTES

Le syndrome de sevrage est observé chez les sujets qui arrêtent ou diminuent brutalement leur consommation. Il comprend des troubles de l'humeur, une insomnie, une irritabilité, une nervosité, de la colère, de l'agitation, un sentiment de frustration, une augmentation de l'appétit, une anxiété, des troubles de la concentration. Des pulsions irrésistibles à reprendre une cigarette sont fréquemment observées, ainsi qu'une appétence pour les aliments sucrés et une augmentation de la toux. Il faut savoir que le syndrome de sevrage débute en quelques heures et est le plus intense dans les 24-48 heures qui suivent l'arrêt du tabac. La plupart des symptômes durent environ quatre semaines, mais les pulsions à fumer, les troubles de l'appétit et l'irritabilité peuvent persister six mois ou plus. L'intensité de ce syndrome varie d'un patient à un autre. Il est important d'anticiper les causes potentielles de rechute : comme justement un syndrome dépressif et une prise de poids, mais également des difficultés de gestion de la consommation d'alcool, de l'attitude face aux proches qui fument à domicile et les situations émotionnelles tant positives que négatives. Les stratégies de prévention de la rechute doivent être adaptées individuellement en fonction des échecs antérieurs. Certains patients nécessitent des interventions plus structurées qui sont en général développées dans les centres de tabacologie. Le soutien peut s'effectuer dans le cadre d'un suivi individuel ou par programmes de groupe. Le suivi doit s'effectuer au moins durant six mois.

LES FEMMES ENCEINTES OU ALLAITANTES

Le tabagisme présente des effets nocifs à la fois pour la femme enceinte et pour son foetus. Il augmente le risque d'enfant mort-né, de fausse couche, entraîne diminution de la croissance foetale. Les enfants exposés au tabagisme passif présentent alors un risque accru de mort subite du nourrisson, d'infections respiratoires, d'asthme et d'otites.Plus l'abstinence est obtenue tôt dans le cours de la grossesse, plus les bénéfices semblent importants pour la future maman et son bébé. Toutefois, un arrêt à tout stade de la grossesse est avantageux. En cas d'échec partiel ou complet du sevrage, la mise en place d'un traitement d'aide à l'arrêt doit être discutée au cas par cas avec le médecin qui suit la grossesse. Il convient de garder présent à l'esprit les effets propres de la nicotine, qui pourraient retentir sur le foetus, notamment lorsqu'il est proche du terme. La thérapie cognitivo-comportementale doit être proposée en première intention. En cas d'échec, le médecin peut proposer un TNS. L'administration de bupropion est déconseillée durant la grossesse.En cas d'allaitement, il faut savoir que la nicotine se concentre dans le lait maternel et qu'il existe une corrélation entre la concentration de nicotine dans le lait et le nombre de cigarettes fumées.

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Source : Recommandations de bonne pratique, " Les stratégies thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses de l'aide à l'arrêt du tabac ", Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (*), mai 2003.