Sommeil : les ronflements malmènent le cholestérol

Les ronfleurs ou les personnes atteintes d'apnées du sommeil, c'est-à-dire faisant de fréquentes pauses respiratoires durant leur sommeil, présentent un risque accru de troubles cardiovasculaires. Cette relation serait due à une baisse du " bon cholestérol ".

Les apnées obstructives du sommeil, qui se caractérisent par de fréquentes pauses respiratoires durant le sommeil (avec reprise bruyante de la respiration souvent à l'origine d'un ronflement), engendrent des conséquences négatives, parfois dramatiques. La fatigue et la somnolence diurne se répercutent sévèrement sur la qualité de vie familiale et professionnelle, et entraînent un risque accru d'accidents de la route, du travail, et même domestiques.

Le syndrome d'apnées du sommeil augmente aussi le risque cardiovasculaire

De plus, les apnées du sommeil sont connues pour augmenter le risque cardiovasculaire.

C'est pourquoi il est recommandé aux patients de consulter pour confirmer le diagnostic et mettre en place une prise en charge adaptée.

Concernant les troubles cardiovasculaires, même s'il semble évident que chaque pause respiratoire est susceptible de faire souffrir le coeur, les mécanismes n'ont pas encore été entièrement élucidés. L'hypothèse impliquant des variations de taux de cholestérol semble cependant se confirmer, particulièrement celle suggérant une chute du HDL-cholestérol, c'est-à-dire du bon cholestérol.

Les apnées affectent le taux de cholestérol

Cette étude menée auprès de 500 patients atteints d'un syndrome d'apnées du sommeil, dont l'affection a été confirmée par des enregistrements polysomnographiques, plus l'apnée est sévère, plus les triglycérides s'élèvent et plus le bon cholestérol (HDL-cholestérol) s'abaisse.

Ainsi, , plus le syndrome d'apnées du sommeil est sévère, plus les lipides sanguins sont affectés.

Globalement, avec une apnée d'indice faible (entre 11 et 21 épisodes par heure), le taux de HDL est en moyenne de 50 mg/dl et celui des triglycérides de 150 mg/dl, contre respectivement 40 et 175 pour une apnée sévère (comprise entre 42 et 102 épisodes par heure).

Les auteurs précisent que les autres variables, telles que l'âge, le sexe, l'indice de masse corporelle ou un éventuel traitement hypolipémiant, sont indépendantes. Inversement, le traitement classique du syndrome d'apnées du sommeil, par pression positive continue, se révèle efficace pour élever le taux de HDL-cholestérol, d'environ 5,8%. Il permet également d'abaisser les taux de triglycérides, de LDL-cholestérol et de cholestérol total.

Cette relation entre le cholestérol et la sévérité des apnéee du sommil est retrouvée dans d’autres études.

En pratique, il faut retenir que le syndrome d'apnées du sommeil représente une pathologie susceptible d'être dangereuse, de par les conséquences accidentelles et cardiovasculaires. Les traitements existent, ça vaut le coup de consulter pour en bénéficier.

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Source : European Respiratory Journal, Jan Börgel, 27 (1), décembre 2005.