Sport: de l'espoir pour les amputés
Des prothèses médiatiques
La possible participation d'Oscar Pistorius aux prochains Jeux olympiques de Pékin a provoqué un tabac sans précédent dans le monde sportif. Pour rappel, les biomécaniciens consultés par le Comité International Olympique avaient d'abord statué que la double prothèse tibiale du sprinteur sud-africain constituerait un avantage trop important par rapport à ses adversaires valides avant de changer d'avis et de lui permettre de prendre part aux compétitions pour athlètes valides. C'est dire le chemin parcouru depuis les anciennes jambes de bois, même si finalement Oscar Pistorius n'est pas parvenu à atteindre les résultats permettant de participer aux Jeux olympiques. Dans ce domaine, la technologie surpasse désormais la nature. Nous n'en sommes pas encore là pour ce qui concerne les prothèses articulaires. Mais on trouve néanmoins matière à s'enthousiasmer.
Une belle mécanique
Il y a une dizaine d'années, la marque autrichienne Otto Bock Health Care présentait à la presse un nouveau modèle baptisé "C-Leg" destiné aux amputés fémoraux. Cette jambe de remplacement est équipée d'un petit moteur hydraulique alimenté par batteries qui assure de facon mécanique le contrôle du mouvement de flexion du genou. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Sinon que le C-Leg s'adapte à la facon de marcher de son propriétaire. Il est équipé de petits capteurs électroniques situés dans le fût tibial, qui envoient des informations, au rythme de 60 messages par seconde, à un microprocesseur qui déterminera ensuite les paramètres d'amplitude et la vitesse du mouvement. La personne peut donc marcher sans problème sur des sols irréguliers, accélérer le pas et même courir! Toutes ces performances étaient évidemment impossibles autrefois.
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