La surconsommation des antibiotiques au pilori
Selon une enquête Ipsos réalisée pour l'Assurance maladie en juin 2002 auprès d'un échantillon représentatif de 1.009 Français, 178 mères de famille et 800 médecins, le « faible niveau d'information des patients est préjudiciable au bon usage des antibiotiques ».
- Pour 39% des personnes interrogées, quelle que soit l'infection, les antibiotiques font baisser la fièvre (faux !).
- Pour 34%, ils sont efficaces pour traiter la grippe (faux ! La grippe est due à un virus et les antibiotiques traitent uniquement les infections d'origine bactérienne).
- 35% n'ont jamais entendu parler des résistances aux antibiotiques (à force d'en prendre, ils perdent leur efficacité).
- 12% ont déjà pris des antibiotiques sans la prescription d'un médecin (à ne jamais faire).
- La majorité des médecins reconnaît que la consommation d'antibiotiques est trop importante.
- En revanche, ils ont tendance à minimiser le problème des résistances aux antibiotiques.
- Les antibiotiques font partie des médicaments les plus « réclamés » par les patients. S'exerce donc une forte pression sur les médecins : 33% estiment que leurs patients leur suggèrent implicitement une prescription d'antibiotique, tandis que 24% affirment avoir eu des demandes très explicites ! Pourtant, le refus, dans la mesure où il est bien expliqué, est rarement un motif de mécontentement du patient.
sée pour l'Assurance maladie en juin 2002 auprès d'un échantillon représentatif de 1.009 Français, 178 mères de famille et 800 médecins, le « faible niveau d'information des patients est préjudiciable au bon usage des antibiotiques ».
" Les antibiotiques, c'est pas automatique "
La France détient un record avec 100 millions de prescriptions d'antibiotiques chaque année. Le taux de résistance aux pénicillines est passé de 0,5% en 1984 à 42% en 1999. Pour les enfants, il était de 60% en 2001.Afin de freiner ces prescriptions, onéreuses, inutiles et générant des résistances, l'Assurance maladie lance une campagne de communication auprès de tous les intervenants, patients comme médecins. Sont utilisés, des spots télévisés, reprenant des scènes de la vie courante pour faire passer des informations clés tout en s'attaquant aux idées reçues, des affichettes, des dépliants ou encore des brochures disponibles dans les salles d'attentes et les pharmacies.Par ailleurs, en distribuant 2 à 8 millions de tests de dépistage rapide des angines aux praticiens, la Cnam estime que 6 à 7 millions de prescriptions inutiles pourront être évitées.
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