Tabac : le sevrage diminue la surmortalité chez les femmes
Quel est l’impact de l’arrêt du tabac ?
Le tabagisme féminin a explosé après-guerre, et ses effets à long terme apparaissent aujourd’hui avec force.
Une étude britannique a évalué l’impact de la consommation éventuelle de tabac et les bénéfices du sevrage tabagique en suivant 1,2 million de femmes nées entre 1938 et 1946 pendant une douzaine d’années.
Elle a comparé le risque de décès des fumeuses (20 % du groupe), des anciennes fumeuses (28 %) et de la majorité (52 %) qui n’avaient jamais fumé.
Douze ans après le début de l’étude, les fumeuses ont un taux de mortalité 2,76 fois plus élevé que les non-fumeuses.
Leur espérance de vie serait ainsi en moyenne de onze ans inférieure à celle des non-fumeuses.
L’effet délétère du tabagisme augmente avec le nombre de cigarettes fumées par jour :
- pour moins de dix cigarettes, le taux de mortalité double ;
- à plus de vingt, il est multiplié par 3,7.
Parmi les causes majeures de décès, le cancer du poumon se démarque avec 21,4 fois plus de décès chez les fumeuses.
L’arrêt du tabac est toujours bénéfique
L’arrêt du tabac se révèle bénéfique pour les femmes.
- Chez celles qui ont arrêté de fumer entre 45 et 54 ans, la surmortalité est diminuée des deux tiers.
- Un sevrage plus long (entre 20 et 30 ans) diminue le risque de 90 %, et même de 97 % après 30 à 40 ans.
Attention toutefois à ne pas en tirer de fausses conclusions, alertent les auteurs de l’étude : cela ne veut pas dire que fumer jusqu’à l’âge de 40 ans pour arrêter ensuite est sans risque, car les femmes ayant fait ce choix ont un taux de mortalité 1,2 fois plus élevé que les non-fumeuses.
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