Un tiers des seniors sont sous somnifères
« Stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées »
Après 65 ans, le sommeil évolue : nuits plus courtes, réveils plus fréquents, sommeil fractionné sur la journée... Ces modifications d'ordre physiologique chez les personnes âgées donnent lieu à des consultations, lesquelles débouchent « trop souvent sur une prescription de somnifères ».
Or seules 10 à 20% des plaintes du sommeil sont de véritables insomnies et peuvent alors relever d’un traitement par somnifères.
Et même dans ces conditions, les somnifères ne doivent être indiqués que pour de courtes périodes et dans un délai allant de quelques jours à 4 semaines maximum, en prévoyant l’arrêt dès la prescription.
À défaut, leur efficacité diminue avec le temps et ils induisent des effets indésirables : chutes, risques d’accidents lors de la conduite, troubles de la mémoire ou de l’attention, dépendance…
Pour que la prescription de somnifères ne soit plus systématique, les autorités proposent aux médecins différents outils (arbres décisionnels, questions clés pour la prescription de psychotropes, agenda du sommeil, questionnaire d’attachement aux benzodiazépines, etc.) et lancent des messages de sensibilisation à destination des patients :
- Les origines des troubles du sommeil sont multiples : douleurs, anxiété, dépression ou encore problèmes urinaires, apnée du sommeil, etc. C’est le traitement de ces causes qui améliorera le sommeil, bien plus que les benzodiazépines.
- Des habitudes simples et une bonne hygiène de vie améliorent naturellement le sommeil : activités physiques régulières, exposition à la lumière en journée, alimentation et mode de vie sains, aménagement confortable de la chambre...
5 messages clés pour limiter la prescription des somnifères
- La prescription ou le renouvellement d’un somnifère n’est pas systématique.
- Le renouvellement d’une ordonnance nécessite la réévaluation de la situation clinique du patient.
- L’association de deux somnifères n’est pas recommandée.
- Une pathologie psychiatrique (dépression par exemple) ou une pathologie du sommeil (apnées du sommeil par exemple) peuvent être à l’origine de la plainte du sommeil et nécessitent une prise en charge adaptée.
- L’arrêt brutal d’une prescription de somnifères n’est pas recommandé, l’arrêt doit être progressif avec un suivi médical.
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