Un possible sous-diagnostic des hommes
Ce qui concerne le traitement, le sexe ne change pas grand-chose. "Les femmes sont, généralement, plus respectueuses de leur traitement médicamenteux", ajoute Bruno Etain. Ce qui serait moins vrai chez les hommes.
Sans aller jusqu'à parler de sous-diagnostic masculin, on peut considérer que ces messieurs se montrent moins rigoureux dans la prise de leurs médicaments. C'est d'autant plus vrai qu'il souffre souvent de dépendance à des substances toxiques ou psychoactives. "Ce type de comorbidité est associé à un moins bon suivi du traitement", souligne le psychiatre.
Souvent victimes des inégalités, les femmes s'en tirent donc mieux en ce qui concerne le suivi de leur santé. "Elles consultent plus le médecin que les hommes", ajoute Bruno Etain. Ce qui se confirme dans le traitement d'un trouble bipolaire.
Autre faille majeure : "les filières de soins peuvent être légèrement différentes" selon le sexe. Les hommes bipolaires se dirigeront en priorité vers une structure d'addictologie pour traiter leur abus de substances. "Cela peut conduire à se focaliser sur ce trouble, sans forcément envisager l'existence d'un trouble bipolaire."
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Les troubles bipolaires, Fondation Fondamental