Une mère soupçonnée d’avoir empoisonné son enfant avec de l'acide
Une femme résidant dans le Morbihan est suspectée d’avoir exercé des violences contre son enfant. Selon le journal Ouest-France, la mère de famille lui aurait fait absorber de l’acide. Le produit toxique a provoqué des séquelles chez la petite victime. La procureure du tribunal de grande Instance de Lorient a confirmé les informations de nos confrères. Elle a expliqué "Il est reproché à une mère de famille demeurant sur le ressort du parquet de Vannes, dans le secteur de Ploërmel, des faits qualifiés de violences par ascendant sur mineur de 15 ans ayant entraîné une infirmité permanente".
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L’enfant a besoin de soins
Le garçon a été placé au sein d’une famille d'accueil. Il bénéficie actuellement "des soins et surveillances appropriés à son état". Toutefois, le parquet précise que “la détermination précise de son préjudice n’est pas encore possible”. Les personnes chargées de l’affaire doivent découvrir désormais si l'absorption du poison est un accident domestique ou une volonté délibérée de la mère d’attenter à la vie de son fils.
Si la femme est reconnue coupable des faits reprochés, elle encourt une peine de 20 ans de prison.
Maltraitance infantile : près de 50% des Français connaître une victime
Selon un sondage réalisé par l’association l’Enfant Bleu en 2017, près d’un Français sur 4 reconnaît avoir été victime de maltraitances physiques ou psychologiques dans sa jeunesse. De plus, près d'un sur 2 estime qu’il y a probablement dans son entourage au moins une personne ayant subi des violences pendant son enfance. Pourtant, près de la moitié d’entre eux (47%) avoue ne pas avoir agi face à ce soupçon. 19% des sondés reconnaissent ne pas être intervenus. De plus, environ un tiers des personnes interrogées estiment qu’elles ne pouvaient pas agir par manque de preuves.
Violence : le silence toujours aussi important
Plus de 2 Français sur 10 (22%) se rappellent avoir subi des événements assimilables à de la maltraitance lorsqu’ils étaient petits. 16% d’entre eux rapportent des sévices de nature sexuelle. Il s’agit principalement d’attouchements sur des jeunes filles. 8% des personnes interrogées font état d’une maltraitance psychologique (menaces, insultes, humiliations) et 5% de violences régulières (coups). 3% des victimes auto-déclarées font état de négligence répétée (soins, hygiène). Les violences ont majoritairement lieu dans le cercle familial (68%).
Maltraitance des enfants : quelles sont les démarches ?
Les cas d’enfants maltraités font souvent la une des journaux. Toutefois, la majorité des Français (57%) ont le sentiment de ne pas être suffisamment informés. Ils sont nombreux à ne pas connaître la “bonne démarche” à suivre face à ce type d'événement.
Violence sur les enfants : ne pas hésiter à agir
Si vous voyez ou entendez des coups ou des cris, il ne faut pas hésiter à appeler le 119. Ce numéro d’appel national de l’enfance en danger est ouvert 24/24, 7/7, et gratuit. L’appel n’apparaît pas sur la facture et peut-être anonyme.
Si vous soupçonnez qu’un enfant est victime de violence, vous pouvez également faire un signalement aux autorités concernées :
- envoyer un courrier à la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) au sein des services du Conseil départemental. Cette équipe pluridisciplinaire est chargée de recueillir toutes les informations préoccupantes concernant les enfants et d’évaluer les situations de danger ;
- faire un signalement écrit au Procureur de la République du Tribunal de grande instance (TGI) du domicile de l’enfant. Cette démarche est réservée pour les cas les plus graves : maltraitance avérée, violences sexuelles… ;
- joindre une association de défense des enfants victimes de maltraitances.
Le ministère des Solidarités et de la santé précise sur son site internet “Mieux vaut signaler les doutes que vous pouvez avoir sur la sécurité physique et morale de l’enfant, au risque de vous tromper, plutôt que de laisser un enfant en danger”.
Par ailleurs, quand le signalement concerne un mineur, l’accusateur ne peut pas être poursuivi pour dénonciation calomnieuse, “sauf s’il est établi une volonté de diffamation à l’encontre du présumé auteur”.
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