Vaccination contre le méningocoque : comment convaincre les parents ?
Pourquoi se vacciner contre les méningites bactériennes ?
Les méningites sont une inflammation d’origine infectieuse des fines membranes enveloppant le cerveau (méninges). Elles peuvent être bactériennes, virales ou fongiques (dues à des champignons, rares mais sévères en cas d’infection au VIH). Depuis 30 ans, la vaccination des nourrissons a pratiquement permis de rayer de la carte les méningites dues au virus des oreillons, à celui de la rougeole ou à Haemophilus influenza b. Mais les méningites dues à des bactéries restent un problème aigu, car potentiellement graves et mortelles, avec un taux de décès d’environ 10% et de séquelles de 30% (lésions cérébrales, perte de l’audition, troubles des apprentissages etc.). Dans les deux tiers des cas elles touchent les enfants de moins de 5 ans.
Deux types de bactéries sont en cause : le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae) et le méningocoque (Neisseria meningitidis), qui affectent davantage les enfants, adolescents et les jeunes adultes. Les méningocoques responsables de la maladie appartiennent aux sérogroupes A, B, C, W, X et Y.
Méningites à pneumocoque, consolider la couverture vaccinale
Selon le calendrier vaccinal français, tous les enfants de moins de deux ans devraient être vaccinés contre le pneumocoque par le vaccin pnemococcique appelé "conjugué 13-valent" (regroupant 13 sérotypes de cette bactérie). La couverture vaccinale des jeunes enfants est globalement satisfaisante, avec en 2014, 93,6% des enfants de 9 mois vaccinés avec deux doses. La bataille est sur le point d’être gagnée : le nombre d’infections invasives à pneumocoqueprovoquées par les sérotypes vaccinaux est en net recul depuis l’introduction de la vaccination.
Certains pensent que ces maladies à prévention vaccinale ne sont pas fréquentes. Mais c’est justement grâce à l’immunité collective qui fait barrière contre la dissémination bactérienne. Néanmoins, le pronostic de la méningite à pneumocoque chez une personne non vaccinée reste grevé d’une mortalité élevée (10% chez l’enfant et 30% chez l’adulte), de lourdes et fréquentes séquelles (jusqu’à 30%) et de risque de récidive.
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