Vaginisme : comment répondre au désir d'enfant ?
En plus de la peur, les femmes atteintes de vaginisme ressentent aussi un sentiment de honte, qui les tient éloignées des professionnels de santé. Ainsi, elles n'osent généralement pousser la porte d'un gynécologue que lorsque le désir de grossesse devient plus fort que l'angoisse ou la gêne.
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Le vaginisme ou l'impossibilité de faire l'amourDr Catherine Fohet “Comme il n’y a pas de pénétration, les patientes doivent faire appel à la médecine pour avoir un enfant. C’est souvent là qu’elles parlent de leur trouble pour la première fois”.
Ce premier rendez-vous est souvent vécu comme une épreuve. La patiente atteinte de vaginisme est assise raide sur sa chaise. “On sent leur malaise. Pour certaines, il est même impossible de s'installer sur le fauteuil de gynécologie ou de se déshabiller. Il faut faire preuve d'une grande douceur et de bienveillance avec ces patientes”.
Vaginisme : les conjoints des patientes souvent atteints de troubles érectiles
Face à une femme atteinte de vaginisme, les professionnels demandent aussi à rencontrer le conjoint car ce trouble impacte la vie du couple. “Les partenaires ont fréquemment le même profil : ce sont des hommes doux, gentils et patients. Ils ont également souvent eux-mêmes des troubles de l'érection”.
Toutefois, si les relations intimes sont compliquées dans le cas du vaginisme, tomber enceinte est possible. ”Le vaginisme n'empêche pas les grossesses. Il suffit de faire une insémination”. Et bien que parler à une équipe médicale paraît souvent complexe au couple, les conjoints peuvent suivre un parcours de la procréation assistée sans difficulté. Le trouble sexuel n'a, en effet, pas d'impact sur la fertilité des patientes.
Une fois enceinte, les femmes font face à des situations angoissantes. “Elles prennent beaucoup sur elles pendant cette période. Mais heureusement pour elles, si la grossesse est sans complication, les examens gynécologiques invasifs - comme par exemple le toucher vaginal -, sont de moins en moins nombreux pendant les grossesses”. De plus, la future maman a toujours la liberté d’accepter ou de refuser les examens qui la mettent mal à l'aise, si bien sûr, sa vie ou celle de son bébé ne sont pas mises en danger par ce choix.
Pour éviter ces difficultés, Catherine Fohet ajoute “Idéalement la patiente pourra être suivie par une même personne tout au long de la grossesse, et si possible jusqu’à l’accouchement”.
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