La vente de lait est un acte illégal et risqué

Le don de lait est un acte gratuit qui se fait via des lactariums
L’annonce d’une femme proposant d’allaiter pour 20 euros ou pour 100 euros la journée, comme le faisaient autrefois les nourrices, a fait réagir les autorités (Ansm). Le don de lait est régi par le Code de la santé publique (article L.5311-1) et doit être effectué dans un « but non lucratif ». La vente de lait est donc un acte illégal.
En France, « la collecte, la préparation, la qualification, le traitement, la conservation, la distribution et la délivrance sur prescription médicale du lait maternel mentionné sont assurés par des lactariums gérés par des établissements publics de santé, des collectivités publiques ou des organismes sans but lucratif (…) ».
Des risques pour la santé du bébé
Tout lait ne provenant pas d’un lactarium n’a fait l’objet d’aucun contrôle microbiologique et sérologique et peut donc présenter un risque pour le bébé. Les risques sont principalement liés à la transmission d'agents infectieux, bactériens avec notamment le streptocope B à l’origine de septicémies ou de méningites, et viraux (hépatites B et C, VIH, etc.).
Dans les lactariums, un dépistage sérologique chez la mère allaitante est réalisé lors du 1er don puis tous les trois mois pendant toute la durée du don. Le risque de contamination est également écarté grâce aux analyses bactériologiques et immunologiques pratiquées sur le lait, lequel est ensuite pasteurisé et congelé.
On retiendra qu’il est vivement déconseillé de se procurer du lait maternel en dehors des lactariums.