Comment dépister au plus tôt les situations de violences conjugales ?
Étant donné les répercussions importantes sur la santé des victimes de violences conjugales, sans compter les conséquences sur les enfants, il semble essentiel de les détecter le plus tôt possible. Et quand on sait que les violences concernent un couple sur huit, il s’agit là d’un vrai problème de santé publique. Mais la plupart des symptômes ne sont pas spécifiques ou vont être trop tardifs. Par ailleurs, les femmes victimes de violences conjugales n’ont pas de profil particulier permettant d’aiguiller le médecin généraliste.
D’après une étude récente*, 72% des femmes victimes de violences conjugales souhaitent que leur médecin généraliste leur pose la question afin de révéler les violences. Ainsi, la solution semble être que le médecin généraliste, ou tout autre professionnel de santé, effectue un dépistage systématique et non ciblé des violences conjugales : tout comme il demande à son patient ou à sa patiente ses antécédents médicaux, sa consommation de tabac ou d’alcool, il doit l’interroger sur d’éventuelles violences subies, qu’elles soient anciennes ou récentes (il faut savoir que dans 10% des cas, la victime des violences conjugales est un homme).
Il apparaît donc nécessaire que les médecins puissent se former à la question des violences conjugales pour y être sensibilisés, pour pouvoir aider au mieux les victimes, pour qu’ils puissent savoir évaluer la dangerosité de la situation, pour qu’ils puissent se constituer un réseau de partenaires à interpeller pour les aider.
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- Court-métrage « Anna » de la MIPROF sur le rôle du médecin généraliste : http://www.dailymotion.com/video/x3f1flm_anna-film-de-joanna-bedeau-film-de-sensibilisation-des-violences-conjugales-pour-la-formation-des-me_news
- Numéro de violences femmes info : 3919 (appel anonyme et gratuit)
- www.stop-violences-femmes.gouv.fr