Vous ronflez et somnolez dans la journée ?
Alors qu'il affecte 5 à 15% des Français selon l'âge, le syndrome des apnées obstructives du sommeil reste une maladie méconnue, même pour ceux qui en souffrent... En effet, dans la grande majorité des cas, le diagnostic n'a jamais été posé, ou n'est décelé que plusieurs années après son apparition, ou plus tragiquement à la suite d'un accident de la route.
Quels symptômes, quelles conséquences ?
Comme son nom l'indique, les apnées du sommeil sont des pauses respiratoires intermittentes durant le sommeil, qui se reproduisent de 30 à 500 fois par nuit. Ces arrêts de la respiration entraînent des hypoxies à l'origine de micro-réveils. La qualité du sommeil est ainsi fortement altérée et se traduit par une baisse de la vigilance, une fatigue et une somnolence excessive durant la journée. La qualité de vie, l'activité professionnelle et les capacités à la conduite se détériorent. Les risques d'accidents de la route et professionnels sont fortement potentialisés.
Mais les répercussions sont aussi médicales en touchant directement la fonction cardiaque. En effet, à plus long terme, les apnées provoquent une augmentation du rythme cardiaque, une hypertension artérielle, une multiplication par trois du risque de maladies cardiovasculaires, un risque accru de lésions cérébrales et de déficits cognitifs.
Pour toutes ces raisons, fatigue, somnolence, ronflements, irritabilité et nervosité sont des symptômes qui doivent alerter et amener à consulter. Le diagnostic repose sur la polysomnographie, qui consiste en un enregistrement du sommeil et la détection des évènements respiratoires anormaux. Quant au traitement, il repose sur la ventilation par pression positive continue, qui consiste à insuffler de l'air comprimé via un masque porté pendant la nuit, pour dégager les voies respiratoires, notamment le larynx. En France, plus de 800.000 patients bénéficient de cette thérapeutique de référence. En cas de syndrome d'apnées du sommeil léger ou modérée en l’absence de maladie cardiovasculaire grave associées, le port d'une orthèse d'avanée mandibulaire peut être proposé.
dans tous les cas, quelle que soit la gravité du syndrome, des mesures hygiéno-diététiques sont recommandées (arrêt du tabac, pas d'alcool en soirée, pas de somnifères, perte de poids si nécessaire...).
Ce qu'il faut impérativement retenir, c'est que le diagnostic et l'instauration du traitement doivent être entrepris le plus précocement possible, lorsque le traitement est le plus efficace, mais aussi avant la survenue d'un accident ou la déclaration d'une maladie cardiovasculaire. L'enjeu est considérable.
Pour en savoir plus : www.ffaair.org
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