- 1 - Qu'est-ce qu'un zona ?
- 2 - Pourquoi développe t-on un zona ?
- 3 - Zona : des douleurs cuisantes accompagnées d'une éruption cutanée
- 4 - Zona : des localisations nerveuses très variées
- 5 - Le zona, une maladie bénigne en dehors de deux exceptions gravissimes
- 6 - Une prise en charge efficace du zona à condition d'être dépistée des les premiers symptômes
- 7 - Zona : des séquelles très douloureuses
Zona : des localisations nerveuses très variées
La localisation du zona dépend du nerf touché par l'infection. Le plus fréquent est le zona thoracique ou abdominal, dû à l'atteinte d'un nerf situé entre les côtes (nerf intercostal). Rougeurs et douleurs se manifestent d'un seul côté, suivant un trajet horizontal allant de la colonne vertébrale au sternum ou au nombril. Toutefois, tous les nerfs du corps sont susceptibles d'être atteints, entraînant systématiquement des symptômes unilatéraux (nerf lombaire : fesse ou jambe ; nerf cervical : bras, nuque, cou ou cuir chevelu ; nerfs faciaux : conduit auditif, tympan ou langue ; nerf bucco-pharyngé : face interne de la joue, palais ou gorge ; nerf trijumeau : œil - zona ophtalmique).
Le zona, une maladie bénigne en dehors de deux exceptions gravissimes
Cette infection est bénigne exceptée dans deux circonstances :
- Le zona touche l'œil par l'intermédiaire d'un nerf crânien. On parle alors de zona ophtalmique. Se manifestant par une éruption et des douleurs au niveau de l'orbite et du front, il peut entraîner des complications très sévères comme une inflammation de la cornée, de l'iris, de la rétine, allant parfois jusqu'à une paralysie passagère de l'œi l;
- Le zona atteint des personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies, comme en cas de sida, de leucémie ou de corticothérapie. Le zona peut alors se généraliser et prendre la forme d'une varicelle grave, avec des lésions sanguinolentes et très étendues. Dans ces conditions, le virusrisque d'atteindre les organes vitaux : cœur, poumons, foie, etc.
Une prise en charge efficace du zona à condition d'être dépistée des les premiers symptômes
Le traitement classique du zona (sujets de moins de 50 ans ne souffrant pas de déficit immunitaire), consiste à traiter uniquement les symptômes, le plus tôt possible, à l'aide de désinfectant et de talc appliqués localement sur les lésions (les pommades sont rigoureusement déconseillées) et surtout d'antalgiques pour atténuer les douleurs.
Le repos fait également partie de la prise en charge. Il existe actuellement un traitement antiviral (valaciclovir) efficace, à condition d'être utilisé dans les trois premiers jours suivant l'infection (dès que les douleurs apparaissent). Chez les patients âgés, immunodéprimés ou ayant une maladie étendue ou très douloureuse, des antiviraux (aciclovir) sont administrés, toujours en début d'infection, par voie intraveineuse comme traitement d'attaque puis par voie orale (en comprimés). En cas de zona ophtalmique, il peut être indispensable de procéder à une suture des paupières (tarsorraphie) durant toute la durée du zona pour éviter une ulcération ou une surinfection de la cornée.
Zona : des séquelles très douloureuses
Après la guérison, le zona laisse souvent des douleurs appelées « algies postzostériennes », pouvant persister pendant plusieurs années. Localisées dans la région où l'irruption a eu lieu, elles sont très intenses, allant jusqu'à empêcher le sommeil. Toutefois, elles surviennent essentiellement chez les personnes âgées ou après une forme ophtalmique. Ces douleurs peuvent être évitées, à la seule condition d'entreprendre un traitement précoce. Nombre de méthodes ont été proposées pour les soulager, mais aucune n'a montré d'efficacité absolue ni constante (stimulation de la peau par des frottements intermittents, application épidermique d'un courant électrique alternatif, réchauffement local, application de neige carbonique, injection locale d'anesthésiques, ablation chirurgicale des nerfs, etc.).
Seul un traitement précoce, dès l'annonce des premières douleurs, permet d'éviter les complications et les séquelles éventuelles de cette maladie généralement bénigne.
Côté prévention, il existe un vaccin, le Zostavax®. Destiné aux personnes âgées de plus de 60 ans, il réduit de moitié en moyenne le risque d’être atteint d’un zona. Il contribue également à diminuer la gravité des symptômes du zona et le risque de névralgie post-zona.
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