1 Français sur 5 souffre de troubles du sommeil
Insomnie, somnolence et apnées du sommeil
En France, un adulte sur cinq, soit exactement 19% des Français, présente des symptômes d’insomnie chronique accompagnés de perturbations diurnes (fatigue, somnolence), dont les conséquences peuvent être graves, avec notamment une augmentation importante des risques d’accidents de la route et du travail.
Les femmes sont plus souvent affectées par la somnolence (respectivement 22,2% contre 15,4%).
À noter également que le retentissement des insomnies dans la journée augmente progressivement avec l’âge jusqu’à 55 ans, avec un pic entre 25 et 55 ans, avant de diminuer légèrement.
Le syndrome d’apnées du sommeil est une autre cause fréquente de somnolence diurne. Ce syndrome se définit par des apnées (multiples arrêts respiratoires durant le sommeil) et des ronflements, perturbant fortement le sommeil et générant des somnolences durant la journée.
Toujours selon le BEH, 4,9% des Français souffrent de syndrome d’apnées du sommeil, prévalence qui grimpe à 16% parmi les diabétiques de type 2.
Pourtant, en 2011, seuls 0,9% des adultes bénéficiaient d’un traitement par pression positive continue (de l’air est insufflé pour maintenir les voies aériennes supérieures ouvertes). Autrement dit, même si de plus en plus de personnes sont traitées pour un syndrome d’apnées du sommeil, la prise en charge reste très insuffisante par rapport à la fréquence élevée de ce syndrome.
La dette de sommeil s’installe dès l’adolescence
Les adultes (15-85 ans) dorment en moyenne 7h13, ce qui correspond aux recommandations générales. Qu’en est-il chez les adolescents, auxquels au moins 9 heures de sommeil par nuit sont conseillées ?
À 11 ans, les enfants dorment 9h26 la veille des jours d’école, contre 7h55 à 15 ans les veilles de classe, ce qui est insuffisant en regard de leur croissance, de leur apprentissage et de leur équilibre physique et psychologique.
Pis, 16% des enfants de 11 ans sont en dette de sommeil, contre 40,5% à l’âge de 15 ans (plus de 2 heures de différence entre les veilles de classe et les week-end).
Enfin, 2,6% des enfants de 11 ans et 24,6% des ados de 15 ans dorment moins de 7 heures les veilles de classe !
Cette évolution refléterait la montée des activités sur écrans : smartphone, ordinateur, télé, console.
Ces outils qui font désormais partie de notre quotidien sont souvent utilisés à outrance par les ados pour communiquer entre eux (texto, Facebook)… Cet usage se fait-il au détriment du sommeil ?
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