10 habitudes qui affectent la mémoire
On associe très souvent les oublis à la démence et plus encore à la maladie d'Alzheimer. Mais pas de panique si vous perdez le fil dans vos rendez-vous ou si vous ne vous rappelez plus du nom d’un acteur. La mémoire est un système inconstant qui peut être affecté par plusieurs éléments.
Qu’est-ce que la mémoire ?
Pour l’Inserm, la "mémoire est la fonction qui nous permet d’intégrer, conserver et restituer des informations pour interagir avec notre environnement. Elle rassemble les savoir-faire, les connaissances, les souvenirs. Elle est indispensable à la réflexion et à la projection de chacun dans le futur. Elle fournit la base de notre identité".
5 types de mémoire ont été identifiés :
- La mémoire de travail ou à court terme : il s’agit de la mémoire du présent. Sollicitée en permanence, elle donne la possibilité d’utiliser et retenir des informations pendant la réalisation d’une tâche comme retenir un code le temps de le noter. Les données traitées sont soit supprimées, soit transmises dans la mémoire à long terme.
- La mémoire sémantique : ce système gère la connaissance du langage, mais aussi celle sur le monde et sur soi. Elle évolue tout au long de la vie et des apprentissages.
- La mémoire épisodique : elle permet de se rappeler des moments personnellement vécus, mais également de se situer dans le temps, et même de se projeter dans l’avenir. "La mémoire épisodique se constitue entre les âges de 3 et 5 ans. Elle est étroitement imbriquée avec la mémoire sémantique", précise l’INSERM.
- La mémoire procédurale : elle regroupe les automatismes inconscients comme marcher, conduire, faire du vélo ou jouer d'un instrument. "Cette mémoire est particulièrement sollicitée chez les artistes ou les sportifs pour acquérir des procédures parfaites et atteindre l’excellence. Ces processus sont effectués de façon implicite, c’est-à-dire inconsciente : la personne ne peut pas vraiment expliquer comment elle procède, pourquoi elle tient en équilibre sur ses skis ou descend sans tomber", explique l’INSERM sur son site internet.
- La mémoire perceptive : elle est liée aux différentes modalités sensorielles. Elle s’appuie ainsi sur les sens. Elle permet entre autres de se souvenir des visages ou des voix, des lieux. Elle rentre aussi en jeu lorsqu’on rentre chez soi alors que notre esprit se concentre sur autre chose.
Bien que reposant sur des réseaux neuronaux différents, ces 5 mémoires sont interconnectées. Plusieurs études ont montré que l’hygiène de vie pouvait les mettre en difficultés.
"Il existe un certain nombre d'habitudes courantes qui peuvent nous rendre plus oublieux", a confirmé Michele Goldman, psychologue et représentante dans les médias de la Hope for Depression Research Foundation, interrogée par la version américain du Huffpost.
La rédaction E-santé présente en images les 10 habitudes qui peuvent mettre la mémoire en difficultés :
Ne pas dormir suffisamment
"Le sommeil permet à notre cerveau de se restaurer", explique Goldman au média américain. "Certaines étapes du sommeil, y compris le sommeil paradoxal, sont spécifiquement associées à la consolidation de la mémoire ou au processus de transformation des informations nouvellement apprises en mémoire à long terme."
On estime que ne pas dormir assez réduirait de 40% les capacités d’apprentissage.
être multitâche
Faire beaucoup de choses en même temps peut aussi affecter la mémoire. "Si nous n'y prêtons pas pleinement attention, si nous sommes distraits ou si nous ne sommes pas dans un état mental pour retenir des informations, nous n'allons pas nous occuper pleinement de l'information, ce qui entraînera ce qui ressemble à un oubli", a confié la psychologue Julia Kogan, également interrogée par le Huffpost.
Ainsi pour favoriser la mémorisation et la productivité, il est conseillé de se concentrer sur une tâche à la fois.
Avoir une alimentation déséquilibrée
Un régime déséquilibré a un impact négatif sur le corps. Le cerveau est aussi concerné. Il est important d'avoir une alimentation variée et saine, riche en fruits et légumes ou en oméga 3.
Certains médicaments
Certains médicaments comme les antidépresseurs, les médicaments contre les allergies, les stabilisateurs de la pression artérielle peuvent affecter la mémoire en raison de leurs propriétés sédatives.
Les benzodiazépines, les traitements contre le cholestérol, les agents antiépileptiques, les analgésiques narcotiques ou encore les médicaments contre l'incontinence sont aussi susceptibles de favoriser les oublis.
Être trop sédentaire
L’exercice physique augmente le flux sanguin dans le cerveau, et ainsi l’aide à protéger les cellules cérébrales. Des recherches ont également montré que la sédentarité était liée à un amincissement de certaines régions de l’organe, qui jouent un rôle important dans la mémorisation.
être désorganisé(e)
"Nous sommes beaucoup plus susceptibles d'oublier des choses lorsque notre environnement est désorganisé", a expliqué Michele Goldman. "Un environnement chaotique, encombré ou désorganisé fonctionne pour certains, mais pas pour la plupart des individus."
Elle recommande de trouver un système d'organisation. "Tenez un cahier, créez un emploi du temps, obtenez un calendrier - quel que soit le système, soyez cohérent et suivez-le."
Avoir un problème de santé mentale non traité
"L'anxiété et la dépression peuvent altérer la concentration, ce qui rend plus difficile l'attention aux petits détails", a confié Michele Goldman. "Il peut être dur de rester organisé ; nous pourrions facilement être dépassés et manquer de concentration".
Les personnes ayant vécu des traumatismes sont aussi susceptibles d’avoir une mémoire altérée.
Ne pas aiguisé son esprit
Le cerveau est comme un muscle s’il n’est pas stimulé, il perd ses capacités. Il faut donc veiller à l'entretenir en apprenant de nouvelles choses, en lisant, en réalisant des activités qui nécessitent de faire appel à la mémoire comme les échecs, les puzzles, les mots croisés…
Fumer
Des études ont montré que le tabac pouvait endommager les cellules cérébrales et empêche la formation de nouvelles dans l'hippocampe, ce qui conduit à l'oubli.
Fumer de la marijuana est aussi susceptible d’avoir un impact sur les apprentissages et la mémoire.
L’alcool
L’alcool peut endommager les cellules cérébrales et entraîner des problèmes de mémoire.
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