2012 : le traitement hormonal de la ménopause (THM) n’est plus cancérigène…
- 1 - Premier temps : prescrits après la ménopause, les estrogènes sont protecteurs…
- 2 - Deuxième temps : les estrogènes sont cancérigènes et dangereux pour les artères
- 3 - Troisième temps : les estrogènes sont finalement bien bénéfiques pour la santé des femmes récemment ménopausées
- 4 - Que faire en pratique aujourd’hui en cas de ménopause ?
De mémoire de médecin, on n’aura jamais vu cela. C’est une histoire en 3 temps qui encense un traitement, puis le démolit, puis le réhabilite…
Premier temps : prescrits après la ménopause, les estrogènes sont protecteurs…
A la ménopause, les ovaires s’arrêtent de produire des estrogènes. Outre que les règles s’arrêtent, apparaissent un ensemble de symptômes très désagréables comme les bouffées de chaleur, l’irritabilité, la sécheresse vaginale, etc. Sans oublier que l’ostéoporose fragilise le squelette. D’où l’idée de prescrire des estrogènes en substitution : le traitement hormonal de la ménopause (THM) est né.
Ce traitement est considéré comme particulièrement efficace, car outre qu’il agit bien sur les signes climatériques (bouffées de chaleur, etc.), de nombreuses études illustrent ses bénéfices sur le cœur, le cerveau, le psychisme, la peau. Il est bien toléré et n’augmente pas le risque de cancer. Il doit être associé à un progestatif pour protéger l’utérus chez les femmes n’ayant pas subi d’hystérectomie.
Deuxième temps : les estrogènes sont cancérigènes et dangereux pour les artères
Après avoir été validé par un grand nombre d’études, le traitement hormonal de la ménopause (ou THM) est battu en brèche en 2002 par une grande étude, la WHI ou Women’s Health Initiative. Cela fait plus de 10 années que les THM à base d’estrogènes sont prescrits aux femmes pour se substituer à la carence estrogénique dont elles souffrent du fait de leur ménopause.
Or l’étude WHI conclue que ces estrogènes augmentent le nombre des cancers du sein et de l’utérus tout en élevant le nombre des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus et des thromboses veineuses. Les prescriptions de THM s’écroulent et seules les femmes souffrant beaucoup de leurs bouffées de chaleur, ou à fort risque d’ostéoporose, peuvent encore bénéficier de ce traitement.
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