Alerte à la contrefaçon de médicaments
Contrefaçon de médicaments : des risques graves pour la santé
Un médicament falsifié est un médicament qui ressemble à un vrai mais qui n’en est pas un. Dans 60% des cas, il ne contient aucun principe actif. Dans le cas de la contrefaçon, il peut être sous-dosé ou contenir des substances dangereuses. De l’éthylène de glycol a été retrouvé, par exemple, dans des sirops pour la toux. Dans tous les cas, ces faux médicaments entrainent des risques graves pour la santé : soit le malade ne guérit pas puisqu’on son traitement est inefficace, soit il meurt. Selon l’Ircam (Institut international de recherche anti-contrefaçons de médicaments), ce trafic causerait entre 700 000 à 2 millions de morts par an dans le monde.
Contrefaçon de médicaments : les pays développés ne sont pas épargnés
Les pays en développement sont les plus touchés par ce phénomène : on estime que les médicaments falsifiés représentent 20 à 30% du marché pour l’Afrique sub-saharienne et l’Asie du sud-est. Mais, longtemps à l’abri, les pays développés ne sont plus épargnés. Les États-Unis ont d’ailleurs réagi en mettant en place un système d’alerte. Si toutes les classes de médicaments sont concernées au niveau mondial, en Europe, selon l’Académie de médecine, « la fraude porte souvent sur des médicaments onéreux : anticancéreux, facteurs de croissance, immunosuppresseurs... ». En 2014, de fausses plaquettes d’un anticancéreux, l’Herceptin, ont été décelées au Royaume-Uni, en Allemagne et en Finlande.
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Manifeste de l’Académie nationale de médecine, de pharmacie et de l’Académie vétérinaire de France, 5 avril 2016.