50% des médicaments sur internet sont faux
Pour l’heure, en France, aucune contrefaçon de médicament n’a été retrouvée en circulation. Une exception qui s’explique sûrement, pour les experts, par « le maintien d’une chaîne pharmaceutique structurée et réglementée ainsi qu’un niveau de prix relativement peu attractif pour les opérateurs du commerce parallèle ». Néanmoins, comme partout ailleurs, les risques existent avec internet. En Europe, près de la moitié des médicaments vendus sur Internet en dehors des sites légaux seraient des faux. Il s’agit essentiellement de produits dopants, coupe-faim, hormones ou des médicaments contre les troubles de l’érection.
Prévenir et punir la contrefaçon de médicaments : un impératif sanitaire
Aujourd’hui, les experts dénoncent l’inaction des organisations internationales « devant ce drame qui frappe d’abord les populations plus pauvres de la planète » et demandent que cette question soit reconnue comme un « impératif sanitaire ». Dans un manifeste, ils émettent 7 recommandations :
- faire ratifier la convention Medicrime, qui assimile ce trafic à un crime, par tous les États.
- rappeler l’OMS à son devoir pour lutter efficacement contre ce fléau.
- renforcer la coordination entre tous les organismes chargés de ce problème.
- mieux contrôler la sécurité et la pérennité des approvisionnements.
- sensibiliser les professionnels de santé.
- alerter l’opinion publique sur les risques encourus.
- diminuer le prix des médicaments pour les pays les plus démunis.
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Manifeste de l’Académie nationale de médecine, de pharmacie et de l’Académie vétérinaire de France, 5 avril 2016.