Arrêt du tabac : passage à l'acte
1) Il ne faut pas prendre de substituts nicotiniques pendant plus de 3 mois.
- Faux.
Car ce qui compte, c'est de réussir un an sans tabac. Donc tant que l'on ressent des signes du manque, il faut continuer, et veiller à avoir toujours sur soi des pastilles au cas où.
2) Jamais de tiers payant pour les substituts nicotiniques pris en charge par l'Assurance maladie.
- Vrai.
Même si pour bénéficier du remboursement des substituts nicotiniques, à hauteur de 50 euros par personne et par année civile (pour les femmes enceintes, ce montant est porté à 150 € depuis le 1er septembre 2011), une ordonnance rédigée par votre médecin est nécessaire, vous devez faire l'avance des frais en pharmacie. Vous vous ferez ensuite rembourser par votre caisse maladie. A noter qu'il n'est pas nécessaire d'acheter le traitement en une seule fois, celui-ci peut être échelonné : si le premier remboursement est inférieur à 50 euros, l'assuré pourra bénéficier à nouveau d'un remboursement dans la limite de 50 euros par année civile. Cette somme correspond en moyenne au prix du premier mois de traitement. Certaines mutuelles ou assurances complémentaires prennent également en charge le sevrage tabagique. N'hésitez pas à vous renseigner auprès d'elles.
3) Les fumoirs sont désormais interdits.
- Faux.
Des fumoirs peuvent être installés au cas par cas dans les entreprises par exemple et selon des conditions bien précises. En revanche, il est interdit d'en installer dans les écoles notamment.
4) Il ne faut jamais mettre deux patchs en même temps.
- Faux.
Mettre deux timbres, même des grands modèles, ne présente aucun danger. L'efficacité des substituts nicotiniques repose sur le bon dosage. Le sous-dosage est l'une des principales causes d'échec des substituts nicotiniques. Plus vous êtes dépendant au tabac, plus vous devrez recevoir une dose élevée de nicotine. Ainsi, pour se débarrasser de leur dépendance, certains fumeurs doivent recourir à deux patchs en même temps, qu'ils complètent encore parfois avec des gommes ou des pastilles.
5) De par son mode d'action le Champix® est beaucoup plus performant que le Zyban®.
- Vrai.
Le Zyban® est un médicament antidépresseur qui présente aussi des propriétés intéressantes dans le sevrage tabagique car il agit sur le système cérébral de la récompense. En revanche, le Champix® agit en se plaçant sur les récepteurs de la nicotine. Il empêche donc la nicotine d'agir, tandis que l'ex-fumeur ne ressent plus de dépendance. Ce médicament est donc logiquement plus performant dans le sevrage tabagique que le Zyban®. Attention toutefois, le Champix augmente le risque de développer des états dépressifs, voire des idées suicidaires et des passages à l'acte. Il faut donc être prudent, bien se faire suivre par son médecin et stopper le traitement si de tels symptômes se manifestent.
6) La couleur du filtre est un bon indicateur du manque et de la dépendance.
- Vrai.
Plus on tire de bouffées sur une cigarette et plus on aspire intensément, plus le filtre jaunit. Or ces deux réflexes sont ceux des personnes les plus dépendantes au tabac. Regarder la couleur des filtres de vos cigarettes peut vous aider à choisir le bon dosage en substitut nicotinique. Plus vos filtres sont noircis, plus un dosage élevé en nicotine sera nécessaire.
7) La cigarette électronique augmente les chances d’arrêter de fumer.
- Vrai.
Certaines études l’ont démontré (Circulation, University College of London, 2014). En revanche, l’innocuité totale des e-cigarettes ne l’ayant pas été, les autorités ne recommandent pas la cigarette électronique en première intention dans le sevrage tabagique, même si elles sont infiniment moins dangereuses que le tabac. C’est donc à chacun de choisir sa méthode, idéalement en collaboration avec son médecin.
8) La prise de poids à l’arrêt du tabac est inévitable.
- Faux.
30 % des anciens fumeurs n’ont pas pris de poids. Il est possible de prévenir la prise de poids à l’arrêt du tabac en modifiant quelques habitudes : globalement, il faut dès le tout début diminuer le nombre de calories et faire plus d’activité physique. On peut également s’aider des substituts nicotiniques, lesquels diminuent les symptômes du sevrage, notamment les fringales.
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