L'association dépression et attaques de panique est fréquente
On savait que les troubles panique étaient fréquents et les chiffres "classiques" tournaient autour de 2% de la population. En fait selon une importante étude anglaise, réalisée auprès de 8098 personnes, leur fréquence pourrait être bien plus importante, de l'ordre de 7,2%. Cette notion est très importante à connaître car ces troubles sont souvent sous-diagnostiqués. Les troubles dépressifs sont mieux connus, bien que sous-diagnostiqués eux aussi. Leur fréquence dans cette étude était de 16,9%.
Une association dépression et trouble panique à rechercher
Cette étude nous apprend également que l'association des deux troubles, dépressif et panique, est très fréquente 21,9% des "paniqueurs" étant dépressifs et un dépressif sur deux signale des épisodes de paniques. L'autre constat de cette étude est que la co-morbidité aggrave le pronostic. Ainsi, 5,2% des sujets souffrant d'attaque de panique et 14,8% de ceux qui souffrent d'une dépression ont tenté de se suicider. Ce chiffre monte à 25,5% en cas d'association des deux pathologies. Cette même tendance est retrouvée sur l'évaluation de la qualité de vie qui est dégradée chez 29,4% des paniqueurs, 39% des déprimés et plus de 50% des patients souffrant de l'association des deux troubles.
Des solutions existent
Il convient donc de bien poser le diagnostic de trouble panique et ou de dépression. Dans les deux cas, des solutions existent. Il ne faut surtout pas craindre de consulter et la peur du psychiatre doit être abandonnée. Comment croire que l'on est fou quand autant de gens autour de soi souffrent des mêmes maux? Il s'agit de maladies très courantes qu'il faut soigner le plus efficacement possible.
Les antidépresseurs sont connus. Certains sont efficaces dans les deux troubles. Les anxiolytiques ou "tranquillisants" sont eux aussi connus et certains ont fait leur preuve dans les troubles panique. Mais ces médicaments ne doivent pas être donnés sans un suivi médicalisé adapté. Certaines crises de paniques pourront trouver une solution définitive à la suite de prise en charge psychiatrique de type "psychocomportementale et cognitive". Il faut néanmoins savoir que, contrairement à une idée reçue, la psychanalyse n'a aucun effet sur les symptômes des crises de panique. Dans tous les cas, des troubles de cette nature mal soignés entraînent beaucoup de souffrance et une plus grande consommation sanitaire (consultation, médicaments, examens paracliniques).
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