Cancer de la plèvre et amiante, l'hécatombe annoncée
Les dégats de l'amiante : le développement du mésothéliome, le cancer de la plève
Pourtant soupçonnée depuis des décennies, c'est seulement en 1974 qu'une étude américaine confirme la toxicité de l'amiante en démontrant un risque de cancer multiplié par cinq chez les ouvriers travaillant sur les systèmes d'isolation à base d'amiante. En France, malgré un rapport soulignant deux ans plus tard une « probable augmentation, dans les années à venir, de la fréquence des cancers liés à l'amiante, notamment le mésothéliome, cancer de la plève, il a fallu attendre le 1er janvier 1997 pour que ce matériau soit interdit.C'est ainsi que le programme national de surveillance du mésothéliome, cancer de la plève, a été mis en place afin d'évaluer les dégâts et d'estimer la gravité de ceux à venir.
Amiante : l'hécatombe annoncée .. et notamment en France
Cinq ans plus tard, « l'hécatombe annoncée » par certains médecins spécialistes de l'amiante est confirmée. Ce programme révèle également une épidémie galopante en France, tandis qu'elle est en net recul dans de nombreux pays industrialisés. Pourquoi ? Les mesures préventives ont été trop tardives dans l'Hexagone et les patients sous-diagnostiqués trop longtemps. Au final, depuis les années 70, l'incidence du mésothéliome, ce cancer mortel de la plèvre dû à l'inhalation des fibres toxiques de l'amiante, a doublé chez les hommes. On diagnostique aujourd'hui 800 nouveaux cas par an, dont l'âge tend à baisser régulièrement. Les femmes atteintes sont de plus en plus nombreuses et l'on découvre de nouveaux secteurs d'activités que l'on croyait jusque là épargnés, comme la construction navale. Les professionnels les plus à risque sont aujourd'hui les plombiers, les tuyauteurs, les soudeurs, les tôliers et les chaudronniers.
La maladie étant très longue à se déclarer après le début de l'exposition, le nombre des décès imputables à l'amiante devrait encore croître jusqu'en 2030.
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