Contraception : une campagne pour la contraception des 20-35 ans
Les femmes utilisent des moyens de contraception, et pourtant trop de grossesse restent non désirées
La France se trouve dans une situation paradoxale : en dépit d’une diffusion et d’une utilisation massive de méthodes de contraception médicales efficaces, le taux de grossesses non désirées reste élevé. Ainsi, environ un tiers des grossesses intervient alors qu’elles n’étaient pas prévues.
D’après le Baromètre santé 2010 de l’Inpes, 90,2 % des femmes sexuellement actives au cours des 12 derniers mois, non stériles, ayant un partenaire homme, non enceintes et ne cherchant pas à avoir un enfant utilisent une méthode de contraception.
Un parcours contraceptif stéréotypé
En France, le parcours contraceptif est stéréotypé : les femmes les plus jeunes (15-19 ans) entrent dans la sexualité avec le préservatif. Elles l’abandonnent ensuite progressivement au profit de la pilule qui est de loin le contraceptif le plus utilisé : 70,8 % des femmes de moins de 35 ans qui déclarent « faire quelque chose pour éviter une grossesse » utilisent la pilule. Cette utilisation diminue ensuite de façon progressive au bénéfice du Dispositif intra utérin (DIU ou stérilet). Ce dernier devient la méthode de contraception la plus utilisée à partir de 45 ans.
La problématique n’est pas tant celle de la disponibilité de méthodes efficaces que celle des difficultés que rencontrent les femmes dans la gestion quotidienne de la contraception orale. Comme l’indique l’analyse des causes de recours à la contraception d’urgence, les taux d’échec contraceptifs sont non négligeables, source potentielle de grossesses non désirées.
Ainsi en 2005, chez les femmes de 20-24 ans, la prise d’une contraception d’urgence a été consécutive à un oubli de pilule dans 42,3% des cas.
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