Contraception : pourquoi éviter les oestrogènes après 35 ans
La pilule est le contraceptif le plus plébiscité par les femmes. Selon les chiffres de l’Inpes (2016), 33,2% des femmes âgées de 15 à 49 ans lui font confiance. Le stérilet arrive en deuxième position, utilisé par 25,6% d’entre elles. La pilule la plus courante est la pilule combinée, dite oestroprogestative, qui contient œstrogène et progestérone.
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La contraception version mensuelleQu’est-ce que les oestrogènes ?
L’œstrogène est une hormone naturellement présente chez la femme, produite principalement par les ovaires. Responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires féminins, comme les seins, également liée à la libido, elle contrôle par ailleurs avec le progestérone le cycle menstruel. Ces deux hormones, progestérone et œstrogène, sont largement utilisées comme contraceptifs par de nombreuses femmes. On les retrouve dans les pilules combinées, mais aussi dans les patchs et les anneaux vaginaux. Ensemble, les oestroprogestatifs inhibent l’ovulation, épaississent la glaire cervicale – ce qui empêche le passage des spermatozoïdes - et atrophient l’endomètre pour bloquer la nidation.
Quels risques représentent les oestrogènes ?
Prendre cette pilule est pour beaucoup de femmes un geste banal. Elle n’en est pas moins un médicament qui peut présenter certains risques. "Les oestroprogestatifs peuvent être à l’origine d’une thrombose veineuse ou artérielle", précise Aurélie Chikh, sage-femme, titulaire d'un DU de gynécologie et contraception. Concrètement, ces contraceptifs modifient la coagulation du sang. Dans le cas de la thrombose veineuse, un caillot de sang se forme dans une veine. "Il peut conduire à une phlébite ou à une embolie pulmonaire", une complication rare mais extrêmement grave. Concernant la thrombose artérielle, celle-ci peut être responsable d’un accident vasculaire cérébra l ou d’un infarctus du myocarde. "Ces risques veineux et artériels sont déjà majorés avec l’âge, c’est pourquoi passés 35 ans, on peut envisager un autre mode de contraception", note la professionnelle. "Attention toutefois, il n’existe pas de contrindication formelle à prendre un contraceptif oestroprogestatif après 35 ans s’il n’y a pas d’autres facteurs de risque que l’âge. Associés à d’autres facteurs comme l’obésité, le tabagisme, l’hypertension artérielle ou encore le diabète, ces contraceptifs sont alors contrindiqués", poursuit Aurélie Chikh. Les antécédents familiaux sont également à prendre en compte.
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