Contraception d’urgence : tout ce qu’il faut savoir sur les pilules du lendemain
Les Françaises sont mal informées sur la contraception d’urgence
La première pilule du lendemain est disponible en France depuis 1999. Pourtant, à tout âge, les Françaises connaissent mal la contraception d’urgence. Selon un sondage Harris interactive mené en mars dernier auprès de 1.000 femmes âgées de 15 à 50 ans, 65% se déclarent mal informées, 78% ignorent son mode d’action, 74% son efficacité et 73% le délai d’utilisation après une prise de risque.
Les points clés sur la pilule d’urgence
L’objectif de la pilule d’urgence est de prévenir une grossesse non désirée après un rapport sexuel non ou mal protégé. Via une modification de l’activité hormonale, elle agit en bloquant l'ovulation ou en stoppant la nidification.
Elle se présente sous la forme d’un seul comprimé à prendre le plus tôt possible, dans les quelques heures suivant la prise de risque et idéalement dans les 24 heures (sans attendre le lendemain contrairement à ce que son appellation de « pilule du lendemain » pourrait laisser supposer). Plus elle est prise tôt, plus son efficacité est élevée.
Il existe deux types de pilule d’urgence
- Le levonorgestrel (Norlevo® et génériques), à utiliser dans les trois jours après la prise de risque. Cette pilule d’urgence est disponible depuis 2009 en vente libre en pharmacie, mais on peut également se la procurer dans un centre de planning familial ou via une infirmière scolaire pour les mineures. Elle est gratuite pour les mineures, remboursée pour les jeunes filles de moins de 21 ans et remboursée sur ordonnance du médecin pour les femmes plus âgées. Sinon, son prix est d’environ 7 euros selon les pharmacies.
- Plus récent (depuis 2009), l'acétate d'ulipristal (EllaOne®) a une durée d’action plus longue. Il est à utiliser jusque dans les 5 jours. La grande nouveauté est que suite à une décision de la Commission européenne, cette pilule d’urgence est désormais en vente libre alors que jusqu’à présent on ne pouvait se la procurer que sur ordonnance. Son prix également vient de baisser, passant de 23,59 euros à 19,70 euros. Là encore, elle est remboursée pour les jeunes filles de moins de 21 ans et ensuite remboursée sur ordonnance médicale.
Cela dit, ce n’est pas parce que les pilules d’urgence sont désormais toutes en vente libre qu’il ne faut pas passer par la case médecin traitant (ou gynécologue). Celui-ci vous aidera à faire le point sur votre méthode de contraception et pourra vous conseiller celle qui vous convient le mieux.
À noter que la pose d'un stérilet (dispositif intra-utérin) dans les 5 jours suivant la date de l'ovulation représente aussi un mode de contraception d’urgence.
En 2010, 24% des femmes de 15 à 49 ans ont déjà utilisé une contraception d'urgence au moins une fois dans leur vie (Baromètre santé INPES).
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