COVID-19 : les signes que vous êtes touchés par le variant britannique
Santé Publique France observe avec attention les mutations de la COVID-19. Elle surveille surtout le B.1.1.7, également appelé VOC 202012/01, découvert au Royaume-Uni fin 2020 et le 501Y.V2 apparu en Afrique du Sud.
Son enquête a permis de déterminer que le variant venu d’outre manche serait responsable de 1 à 2% des cas de COVID-19 actuellement diagnostiqués en France, avec une présence hétérogène sur le territoire. Selon le dernier point épidémiologique hebdomadaire de l'organisme français, 66 cas d’infection au variant VOC 202012/01 (Royaume-Uni) et 3 cas d’infection au variant 501Y.V2 ont été détectés dans l'Hexagone.
Variant covid : "des inconnues fondamentales" à mettre en lumière
Le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est réuni le 15 janvier 2021 (soit avec deux semaines d’avance sur leur agenda) pour s’entretenir sur les mutations de la covid-19.
Au terme de cette réunion virtuelle, il a appelé à une expansion mondiale du séquençage génomique et du partage des données, ainsi qu’à une meilleure collaboration scientifique afin de faire face "aux inconnues fondamentales" qui persistent sur les 3 variants du SARS-COV-2, actuellement en circulation.
Interrogé par nos confrères de Medisite, le Pr Stéphane Gayet, infectiologue au CHU de Strasbourg, a indiqué que le variant britannique "ressemble plus à une grippe". Il précise : "on observe moins de dyspnées (gêne respiratoire) qu'avec la souche originelle. Ce qui apparaît, c'est que ce variant est plus transmissible, plus contagieux et qu'il donnerait plus de formes symptomatiques que la souche originelle, tout en donnant moins de formes graves". Il a également précisé les symptômes typiquement vus chez les personnes infectées par la mutation britannique de la Covid-19. Découvrez-les dans notre diaporama.
La fatigue
Si les données scientifiques spécifiques sont encore peu nombreuses sur le variant britannique, le Pr Gayet a confié à nos collègues de Medisite que la fatigue est un symptôme très souvent observé chez les patients touchés par le B.1.1.7
Une fièvre intense
Les personnes infectées par la souche britannique de la COVID-19 qui ont témoigné dans la presse, rapportent avoir souffert d'une fièvre intense.
La toux
Le professeur Gayet a précisé à Medisite : "ce variant est plus transmissible, plus contagieux et donnerait plus de formes symptomatiques (toux) que la souche originale"
Les maux de tête
Les maux de tête seraient aussi fréquemment observés chez les malades infectés par la mutation anglaise.
Moins pathogène mais plus contagieux
Selon les données recueillies pour le moment, la mutation britannique semble "moins pathogène, mais plus contagieuse". D'ailleurs face à l'explosion des cas infectés par cette souche en Angleterre, le gouvernement britannique a décidé de mettre en place un nouveau confinement pour tenter de freiner sa propagation.
Plus susceptible de toucher les enfants
L'infectiologue Stéphane Gayet précise "Il y aurait moins de formes asymptomatiques, ce qui fait dire que le variant est plus susceptible de toucher les enfants par rapport à la première souche".
Des travaux prépubliés sur la plateforme MedRxiv le 4 janvier dernier vont dans le même sens. Ils indiquent que le variant britannique est plus dominant chez les enfants âgés de 0 à 19 ans. Toutefois, de nouvelles recherches vont être menées pour déterminer l'existence ou non de biais.
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COVID-19 : point épidémiologique du 14 janvier 2021, Santé Publique France