Dégénérescence maculaire liée à l’âge : une urgence !

Passé l’âge de 50 ans, nous devrions tous faire, tous les mois, l’autotest des lignes qui se croisent, en cachant un œil, puis l’autre. Si l’une des lignes n’est plus franchement droite ou se gondole, il faut consulter sans attendre un ophtalmologiste.Ce peut être une DMLA ou dégénérescence maculaire liée à l’âge, et c’est une urgence.Si le traitement est commencé dans le mois, vos chances de sauver votre œil seront beaucoup plus élevées.
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge, ou DMLA, est une atteinte de la zone centrale de la rétine où se forment les images.

Toute la vision centrale est progressivement atteinte et la perte de la vision est inéluctable, sauf en cas de traitement rapidement entrepris. Il est donc important de détecter tôt cette maladie.

La méthode la plus simple consiste à faire tous les mois un petit test. Il s’agit de regarder deux lignes qui se croisent en cachant un œil, puis l’autre. Ces lignes peuvent être des croisillons de fenêtres, des bords de porte, des objets comme des cadres, ou toute autre forme que l’on peut trouver autour de soi.

Si l’une de ces lignes se courbe, se déforme ou se gondole, il est important de consulter très rapidement un ophtalmologiste. Si vous n’arrivez pas à obtenir un rendez-vous dans la semaine en expliquant votre situation, le plus simple est de vous rendre aux urgences d’un hôpital : le rendez-vous sera alors organisé.

Un dépistage annuel à partir de 50 ans

L’idéal est de pratiquer ce petit test tous les mois à partir de l’âge de 50 ans.

Il est également recommandé de consulter une fois par an votre ophtalmologiste à partir de cet âge. En effet, la DMLA fait partie des maladies ophtalmologiques qui peuvent survenir sans bruit et détruire l’œil sans qu’on s’en rende compte. Outre la DMLA, les deux autres pathologies fréquentes, dites silencieuses sont :

  • le glaucome, ou hyperpression interne de l’œil ;
  • la rétinopathie diabétique, ou complication du diabète au niveau de la rétine.

L’objectif de l’autotest des lignes qui se croisent et de la consultation systématique annuelle de votre ophtalmologiste est de vous traiter le plus rapidement possible. Plus ces trois maladies seront prises en charge rapidement, moins leurs complications seront importantes. Mais s’agissant de la DMLA, il s’agit d’une véritable urgence : pour sauver votre œil dans la forme la plus grave, dite néovasculaire ou humide, il faudra commencer le traitement dans le mois suivant le début des troubles.

DMLA : un traitement efficace s’il est commencé tôt

Le traitement de la DMLA humide consiste en l’injection une fois par mois dans l’œil de bévacizumab, un médicament qui a pour propriété de bloquer la prolifération des vaisseaux sanguins. C’est cette prolifération qui est en effet à l’origine de la maladie.

Et plus le traitement sera commencé tôt, plus les chances de guérison seront élevées.

En pratique, votre œil aura de fortes chances d’être sauvé si la première injection est pratiquée dans le premier mois suivant le tout début des symptômes. Les chances de récupération seront encore élevées si le traitement est commencé dans le trimestre. À défaut, l’objectif ne sera que de stabiliser les lésions ou de ralentir leur évolution.

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