Douleur : en finir sans médicaments !
La musique adoucit les douleurs
Heureusement, quand le traitement médicamenteux échoue, on peut se tourner vers des thérapies plus atypiques. La musicothérapie est l’une d’elles. Et le docteur Patrick Giniès, qui l’expérimente depuis des années dans le Centre antidouleur du CHRU de Montpellier, est convaincu de ses bienfaits. À ses patients qui souffrent de douleurs chroniques résistantes aux traitements classiques, il propose une, deux ou trois séances de 20 minutes par jour, la durée de leur hospitalisation.
« Jazz, rock, reggae, classique... Ils commencent par choisir leur musique préférée », explique-t-il. L’idée n’est pas de leur demander de gratter les cordes d’une guitare, mais de leur faire écouter des morceaux conçus spécialement pour « diminuer l’intensité de la douleur. » Le secret : une courbe en U, tempo rapide en début de séance, plus lent et reposant au milieu – c’est le temps de la relaxation –, et à nouveau plus élevé à la fin, pour un éveil en douceur. La musique stimule la fabrication d’endorphines, détourne l’attention du patient de la douleur, augmente le bien-être, diminue l’anxiété. Tout bénèf’ !
Soulager par le (grand) froid
Vêtus d’un maillot de bain, ils ne filent pas à la plage, mais s’enfermer 3 minutes dans un gros congélateur réglé à -110°C. Des amateurs de sensations fortes ? Non, des particuliers qui ont compris l’intérêt du froid pour apaiser les douleurs rebelles. Pionnier dans le domaine, l’Institut national du sport (Insep) a mis en place le système de cryothérapie corps entier en 2009. Au départ exclusivement réservé aux sportifs de haut niveau venus booster leur récupération, il est désormais ouvert au grand public. Depuis, la cryothérapie corps entier, c’est son nom, est plébiscitée par des personnes souffrant de tendinites, d’entorses, de polyarthrite rhumatoïde, de fibromyalgie...
« Tout ce qui est inflammatoire », résume Jean-Robert Filliard, adjoint au responsable du département médical. Habillés d’un maillot, donc, mais aussi de sabots, de chaussettes de ski, d’un bandeau sur les oreilles, d’un masque de chirurgien et de gants pour protéger les extrémités, ils plongent, sous le regard attentif d’un kinésithérapeute, dans une cabine gelée. « La cryothérapie crée un choc thermique, en faisant passer la température cutanée de 32 à 10-15°C », décrypte-t-il. L’effet ? Anti-inflammatoire, et antalgique. Au dire des patients, ça marche. « Après 10 séances, beaucoup n’ont plus mal pendant 3 à 6 mois. »
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