Le drame des bébés secoués
Le syndrome du bébé secoué n'est pas forcément une maltraitance au sens strict du terme, mais peut également résulter d'une réaction exagérée de parents excédés par les cris et les pleurs du nourrisson. Correspondant à des secousses répétées au niveau de la tête, il entraîne de graves séquelles neurologiques.
Trois circonstances
Le syndrome du bébé secoué conduisant au traumatisme est principalement observé dans trois circonstances:
- négligence: le bébé n'arrête pas de pleurer, les cris deviennent insupportables, le père à bout de nerf, l'attrape et le secoue pensant arrêter les cris;
- réanimation maladroite: le bébé semble faire un malaise, la mère affolée craint la mort subite et dans la panique l'empoigne et le secoue violemment pour qu'il respire et retrouve une coloration normale;
- maltraitance: encore plus difficile à détecter, l'enfant est secoué et brutalisé intentionnellement.
Des séquelles gravissimes
De telles secousses provoquent des hémorragies intracrâniennes, souvent très difficiles à détecter (scanner, radio, fond d'œil). Pourtant, les conséquences sur le cerveau sont dramatiques en l'absence d'un traitement précoce. De plus, la gravité des traumatismes est très souvent sous-estimée.Selon une étude portant sur une trentaine d'enfants suivis de l'âge de 1 à 17 ans, les bébés secoués n'ont pas un développement normal. La mortalité étant d'environ 10%, parmi les survivants, 50% présentent des séquelles visibles: hémiplégies, tétraplégies, troubles visuels graves, épilepsie. L'autre moitié semble récupérer, mais à long terme, les conséquences apparaissent: retard mental léger, difficultés scolaires, troubles du comportement, etc.
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