L’endométriose augmente le risque de fausse-couche
L’endométriose : 10% de risque de fausse-couche en plus
Cette démonstration a été réalisée à partir de 750 femmes enceintes, venues consulter à l’hôpital Cochin pour une opération gynécologique bénigne. A cette occasion, une éventuelle endométriose a été recherchée et diagnostiquée chez 284 d’entre elles. Rappelons que l’endométriose est une maladie potentiellement très douloureuse qui touche jusqu’à une jeune femme sur dix et aux conséquences pouvant être tragiques. Elle est liée au développement de muqueuse utérine (endomètre) en dehors sa localisation habituelle (ovaire, vessie, vagin, rectum…), provoquant à chaque cycle menstruel des saignants abondants et douloureux. Les rapports sexuels aussi sont généralement l’occasion de douleurs intenses. Cette invasion anormale des organes peut mener à une infertilité. Quant au risque de fausse-couche, il n’était alors que suspecté. Les preuves sont aujourd’hui suffisantes : sur 487 grossesses déclarées chez des femmes atteintes d’endométriose, 139 ont abouti à une fausse-couche, soit 30%, contre 19% des grossesses survenues chez des femmes indemnes d’endométriose.
Que retenir en pratiquesur l’endométriose et le risque de fausse-couche ?
L’endométriose augmente le risque de fausse-couche de 10%.
Cette maladie fréquente encore largement méconnue reste sous-diagnostiquée, avec les conséquences graves décrites ci-dessus. Il est important d’informer les jeunes femmes qu’il n’est pas normal de souffrir de douleurs pelviennes intenses à chaque survenue de règles ni d’avoir des rapports sexuels douloureux. Ces deux symptômes doivent impérativement inciter à consulter un médecin. Par ailleurs, une fausse-couche devrait aussi mettre sur la piste d’une endométriose et amener à entreprendre une recherche dans ce sens.
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