Endométriose : le tabac permettrait de diminuer le risque de développer la maladie

D’après de récentes études, le tabac pourrait diminuer le risque de développer l’endométriose, maladie qui reste encore mystérieuse. Evidemment, il ne faut surtout pas se mettre à fumer pour autant...
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L’endométriose, maladie douloureuse qui reste encore très mystérieuse, touche une femme sur 10 aujourd’hui. Il faut en moyenne aux patientes sept ans avant d’être diagnostiquées. Ce que l’on sait, c’est que l’endométriose est une maladie de l’endomètre, et se manifeste par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. On sait aussi que le dépistage de la maladie est trop tardif. Diagnostiquée tôt, la maladie pourrait être mieux traitée et être alors moins douloureuse. Aujourd’hui, l’endométriose reste une des principales causes d’infertilité.

Le tabagisme, un facteur diminuant les risques ?

Trop longtemps, cette maladie a été laissée de côté par la médecine. Aujourd’hui, les recherches se multiplient à son sujet, et un recensement de la littérature scientifique auquel ont participé des chercheurs du monde entier, dont ceux de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), a permis d’établir quelques facteurs augmentant et dimunant les risques. Le tabac figure étrangement dans les deux catégories.

Marina Kvaskoff, épimiologiste et chercheuse à l’Inserm, explique à LCI : "Les femmes qui consomment du tabac auraient effectivement moins de risques d'avoir l'endométriose. Nous pensons que cela est dû au fait qu'il diminue la synthèse d'œstrogènes au niveau des ovaires."

L’endométriose, une maladie hormono dépendante

Ce phénomène s’expliquerait par le fait que l’endométriose est une maladie hormono dépendante : la baisse de ces hormones féminines serait ainsi dévaforable à son développement. Cependant, la chercheuse souligne vigoureusement qu’il est hors de question de conseiller aux femmes de fumer. D'abord par que le tabac est responsable de nombreuses maladies graves et ensuite parce qu’en arrêtant de fumer, les risques de développer des pathologies, comme l’endométriose, sont importants.

L’Inserm explique dans un communiqué : "Cette observation permet de confirmer l’intérêt thérapeutique des antioestrogènes pour lesquels il existe des médicaments beaucoup plus recommandables que la cigarette, dont les effets nocifs sont largement documentés."

Le tabagisme passif aurait l’effet inverse

Marina Kvaskoff explique que le tabisme passif pourrait lui, avoir l’effet inverse : "Nous avons montré que plus les femmes étaient exposées pendant leur enfance, plus le risque d’endométriose augmentait." De nombreuses études se penchent sur le sujet pour confirmer la pertinence de ce facteur de risque et d’autres comme la consommation d’alcool, de caféine ou encore les cheveux roux et les tâches de rousseur.

Plus de 8 000 volontaires pour le projet de recherche

Selon LCI, un grand projet de recherche collaboratif dédié à l’endométriose a été crée il y a quelques mois. Plus de 8 000 femmes se sont déjà portées volontaires pour participer à l’étude, accessible sur la plateforme de recherche collaborative sur les maladies chroniques ComPare (Communauté de Patients pour la Recherche). Les chercheurs voudraient pouvoir réunir entre 15 000 et 20 000 participantes.

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Source : LCI, Le tabac diminuerait les risques d'endométriose (mais il ne faut pas se mettre à fumer pour autant), 02 mai 2019
https://www.lci.fr/bien-etre/le-tabac-diminuerait-les-risques-d-endometriose-mais-il-ne-faut-pas-se-mettre-a-fumer-pour-autant-2119873.html