Enfant adopté : le bon moment pour le lui dire
Dès le premier instant...
Un enfant adopté doit absolument savoir d'où il vient : « le mensonge est une faute impardonnable, insiste Anne-Marie Barreau, pédopsychiatre. Si la révélation tarde, il réalisera qu'il s'est construit une personnalité sur une fausse réalité. C'est très dur. » Le bon moment pour lui annoncer la vérité sur ses origines est donc « le plus tôt possible », dès qu'il arrive à la maison. « J'ai déjà entendu dire qu'il fallait attendre l'âge de 3-4 ans pour parler de l'adoption à son enfant. Or, il ne s'agit pas de prendre l'enfant entre quatre yeux à une date précise pour l'informer de son histoire », s'insurge le médecin. Car c'est avant même que le bébé n'accède au langage que les parents peuvent lui parler de sa naissance. Cela leur permettra, à eux aussi, de se sentir à l'aise avec les termes de l'adoption. Et plus ils seront naturels, plus l'enfant sera serein.
Répondre aux questions
C'est vers l'âge de 3-4 ans que les premières questions arrivent. « Les petits attendent d'abord des réponses courtes et simples, puis les explications détaillées suivront au fur et à mesure », conseille Anne-Marie Barreau. Les parents doivent se montrer à l'écoute des interrogations de leur enfant afin de décoder ce qu'il souhaite réellement savoir. Ainsi, quand il demande par exemple : « est-ce que j'ai grandi dans ton ventre ? », il veut peut-être savoir si, comme les autres enfants, il « sort » du ventre d'une femme. Par contre, s'il n'aborde jamais la question, il peut être judicieux de lui tendre des perches, sans pour autant se montrer insistant... Mais attention, aborder l'adoption ne doit pas cultiver la différence. Il faut, bien au contraire, favoriser les liens d'appartenance
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