Ingrid Chauvin : son combat difficile pour l'adoption

Ingrid Chauvin et son mari Thierry Peythieu nourrissent l'espoir d'agrandir leur famille par le biais de l'adoption. Mais ce parcours se révèle long et difficile. L’héroïne de la série “Demain nous appartient” s'est confié sur son nouveau combat dans le Journal du Dimanche (JDD) ainsi que dans un documentaire qui sera diffusé sur TF1.
© abacapress

Ingrid Chauvin a traversé des heures sombres en 2014 après le décès de sa fille, Jade 5 mois, à cause d'une malformation cardiaque. Si elle a pu renouer avec la maternité avec la naissance de son fils Tom en 2016, l'héroïne de "Demain nous appartient" mène actuellement un autre combat pour accueillir un nouvel enfant : l'adoption.

Avant de dévoiler son parcours par le biais d'un documentaire qui sera diffusé sur TF1 le 10 juin prochain, l'actrice s'est confiée dans les pages du Journal du Dimanche (JDD). Elle explique dans une  interview parue le 26 mai dernier “Si j'ai accepté ce documentaire sur un sujet aussi intime, c'était à la condition d'y trouver un intérêt pour le public, en levant le voile sur un projet du cœur, certes magnifique, mais semé d'embûches".

La maman ajoute qu'elle ne se voit pas en "porte-drapeau", mais qu'elle veut bien être "un relais".

En effet, Ingrid Chauvin explique au journal hebdomadaire "L'adoption est un processus long durant lequel vous devez sans cesse réactualiser votre projet selon l'évolution de votre vie”.

Concernant le projet d'adoption qu'elle entretient depuis plusieurs années avec son mari réalisateur Thierry Peythieu, elle reconnaît "Je suis moins optimiste, tout est si compliqué !". Elle ajoute "Désormais nous ne sommes plus prioritaires. Et lorsqu'on atteint 45 ans, le champ se rétrécit".

Son combat pour faire évoluer le système

Ingrid chauvin qui a visité une pouponnière accueillant une quarantaine de bébés précise dans les colonnes du Journal du dimanche "seuls quatre d'entre eux seront adoptés" . Elle déplore ensuite "Ils sont ballottés de familles d'accueil en foyers. On déstabilise des êtres déjà fragilisés", puis poursuit "Hélas, en France, on privilégie les liens du sang. Sous prétexte qu'un parent donne quelques nouvelles, on garde l'enfant en famille d'accueil ou en foyer jusqu'à sa majorité".

Elle pointe également les failles du système français "Il n'existe pas de loi nationale sur l'adoption, chaque département fait comme bon lui semble". Par exemple, certains départements ont fixé l'âge limite pour la mère adoptive à 38 ans, tandis que d'autres ont opté pour 42 ans.  La quadragénaire réclame donc pour une "harmonisation nationale".

La comédienne qui souhaite faire évoluer le dispositif français, a rencontré Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'Enfance vendredi 24 mai. Elle confie "J'ai plaidé pour que les agréments soient dispersés sur l'ensemble du territoire, pour qu'on révise le droit parental, pour une meilleure information" et déplore qu’actuellement '"on laisse les couples sans réponse".

L'adoption en chiffres

Après avoir presque doublé en 15 ans, le nombre de demandes d'adoption affiche un repli. En effet, selon les chiffres de ONED, il a diminué de 7% entre 2009 et 2010. Ainsi actuellement, plus de 8 000 personnes effectuent chaque année des démarches pour adopter un enfant. Environ 90% des demandes sont déposées par un couple et 90% des candidats à l’adoption ont entre 30 et 49 ans.

En France, il existe 2 types d'adoption :

- L'adoption plénière remplace le lien de filiation existant entre l'enfant et sa famille d'origine par un nouveau lien avec les parents adoptants.

- L'adoption simple permet d'adopter une personne (même adulte) sans qu'elle rompe les liens avec sa famille d'origine. Les deux liens de filiation coexistent

Pour pouvoir adopter, il est nécessaire d'avoir plus de 28 ans. L'adoption est ouverte aussi bien aux célibataires (en couple ou vivant seul) qu'aux couples mariés (2 ans de mariage ou, si moins de 2 ans de mariage,chacun des membres âgé de plus de 28 ans ; pas de séparation de corps).

Il est également nécessaire d'obtenir un agrément. Pour l'avoir, il faut répondre à plusieurs exigences légales et accomplir un certain nombre de démarches obligatoires. Les futurs parents adoptants font également l'objet d'investigations sociales et psychologiques. Une fois obtenu, l’agrément est valable 5 ans. Les procedures diffèrent ensuite selon que si on adopte en France ou à l'étranger.

Il est possible de se renseigner sur l'ensemble des démarches à effectuer sur le site gouvernemental www.adoption.gouv.fr

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Source : Ingrid Chauvin au JDD : "Je veux lever le voile sur l'adoption", le 26 mai 2019
Site gouvernemental pour l'adoption