Fesses rouges : attention à la complication infectieuse

L’érythème fessier du nourrisson non compliqué touche surtout les zones convexes qui correspondent aux zones de frottements avec la couche. La présence de petites fissures à ce niveau qui sont autant de portes d’entrée aux microbes, mérite la plus grande vigilance : en cas de lésions blanchâtres ou jaunâtres, la probabilité d’une surinfection devient même hautement probable. Par ailleurs, lorsque les plis et le pourtour de l’anus sont touchés, c’est encore un signe en faveur d’une origine infectieuse et le médecin peut effectuer un prélèvement (à l’écouvillon, donc indolore) pour trouver le germe coupable. Le traitement repose sur un antimycosique si c’est un champignon qui a été retrouvé ou sur un antibiotique s’il s’agit d’une bactérie. C’est important, faute de quoi, l’infection amplifie l’irritation de la peau qui est encore plus vulnérable aux microbes : un véritable cercle vicieux !

Penser à l’intolérance aux produits

Même si la première cause de l’érythème fessier est une simple irritation, cette rougeur fréquente cache parfois un autre problème comme une allergie aux composants des couches ou des produits de toilette utilisés. Dans ce cas, c’est plutôt l’absence d’amélioration en dépit d’une prise en charge optimale qui donne l’alerte. Les bébés ayant hérité d’un terrain atopique dont la peau est particulièrement sensible, sont en première ligne. Pour eux, la consigne est plus stricte : utiliser juste de l’eau, mais surtout pas de lingettes contenant de la lanoline ou de l’alcool.

Plus de simplicité pour bébé

Pour bébé, plus c’est simple, mieux c’est.

• Le laver à l’eau et avec un seul produit de toilette sans parfum, ni alcool (et surtout pas plusieurs produits comme le font encore trop de parents), avant de bien sécher et de mettre une nouvelle couche, cela suffit amplement.
• Lui laisser trop longtemps une couche souillée est aussi néfaste que de le laver trop souvent avec des produits trop agressifs.