- 1 - Traiter l’incontinence c’est aussi modifier les comportements
- 2 - Des solutions au quotidien adaptées aux hommes
- 3 - La rééducation périnéale, traitement de première ligne
- 4 - La chirurgie, privilégiée dans l’incontinence d’effort chez l’homme
- 5 - Incontinence par hyperactivité vésicale : médicaments, Botox® et neuro-modulation
Incontinence par hyperactivité vésicale : médicaments, Botox® et neuro-modulation
Si la rééducation périnéale et l’électrostimulation tibiale ne suffisent pas en cas de contraction anarchique de la vessie (incontinence par hyperactivité vésicale/impériosité), les médicaments dits anticholinergiques sont proposés, pour une efficacité sur la qualité de vie identique chez l’homme et la femme. En cas de résultat insuffisant ou d’effets secondaires trop importants (sécheresse de la bouche, constipation), un médicament très récent -le mirabégron- s’avère tout aussi efficace, les effets secondaires en moins. Mais il n’est pas remboursé en France.
En seconde ligne, les injections de toxine botulique (Botox®) dans le muscle vésical (détrusor) sont désormais validées dans l’hyperactivité vésicale. Le détrusor se contracte moins, le patient a plus de temps avant la miction, moins d’urgenturies, moins de fuites urinaires. Près de 65% des patients sont satisfaits par l’efficacité de ces injections*, à renouveler périodiquement.
Le "pacemaker de la vessie" (neuromodulation des racines sacrées) est une autre solution. Un courant électrique est appliqué près d’un nerf (racine du nerf spinal S3 dans moelle épinière) qui participe à la commande de la vessie et du sphincter de l’urètre.
Enfin, lorsque la vessie continue à se contracter de façon anarchique malgré les médicaments anticholinergiques et la toxine botulique, il existe une chirurgie d’agrandissement de la vessie au moyen d’un petit fragment d’intestin grêle (entérocystoplastie). La personne doit alors s’auto-sonder.
Chez les handicapés moteurs, porteurs d’atteinte neurologique vésicale, il est possible de créer des dérivations urinaires continentes qui permettent un sondage urinaire par le nombril.
Pr Pierre Costa : « Des impériosités (envies pressantes d’uriner), plutôt qu’une réelle incontinence, peuvent aussi survenir en cas d’hyperplasie bénigne de la prostate obstructive et/ou irritative. Un traitement médical peut alors être proposé. Malgré cela, en cas d’échec, la chirurgie de l’adénome prostatique sera incontournable. Et, après plusieurs mois à un an, l’hyperactivité vésicale diminuera d’elle-même, faisant disparaître les urgenturies ».
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D’après un entretien avec le Pr Pierre Costa, chef du service d’Urologie-Andrologie au CHU de Nîmes.