Le générique, c'est l'affaire de tous
Dans une présentation de la campagne à la presse, Jean-François Mattéi a estimé que « nous ne pouvons pas nous permettre de payer plus cher que nécessaire les médicaments que nous utilisons ». Lorsqu'une spécialité pharmaceutique n'est plus protégée par un brevet, des copies, les médicaments génériques, apparaissent. Ils ont la même teneur en principe actif et les mêmes effets, ils sont donc parfaitement substituables. Leur avantage, ils sont beaucoup moins chers que les médicaments originaux car ils ne supportent plus le coût de la recherche. Nous devons donc les utiliser. Pour le ministre de la santé, « il en va de la sauvegarde collective de notre système ». Il précise toutefois que le patient pourra, s´il le souhaite, continuer de se soigner avec un médicament original, mais qu´alors il devra en assumer le surcoût. En effet, le remboursement se fera sur un tarif unique basé sur le prix du générique. Ainsi, un patient qui choisit un médicament original plus cher devra en assumer lui-même le surcoût. Les modalités d'application de ce dispositif sont encore en cours de discussion avec les professionnels.
Selon les estimations, recourir aux génériques devrait permettre de réaliser une économie potentielle de 460 millions d´euros, ce qui « favoriserait la prise en charge de soins innovants et/ou mal remboursés », souligne Jean-Luc Audhoui du Conseil de l´Ordre national des pharmaciens. En effet, en moyenne, les génériques coûtent 20 à 30% de moins que les médicaments originaux. Ainsi, pour Daniel Lenoir, directeur de la Caisse nationale d´Assurance maladie, « l´optimisation des dépenses passe par l´optimisation des prescriptions ».
L'effort doit être continué et amplifié. L'exemple de voisins européens démontre que c'est possible. En Allemagne, les génériques représentent 40% des médicaments consommés et 50% en Grande Bretagne. En France nous n'en sommes qu'à 10%…
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