Amplification du risque exceptionnel
Si notre psychisme oublie le risque proche, il réagit bien plus à ce qui est exceptionnel. Et cela d'autant plus que c'est amplifié dans les médias. En ce qui concerne la grippe aviaire, ce phénomène a été évident. Ce que l'on peut observer d'étonnant, c'est que finalement, à force de répétition, la grippe aviaire semble entrer dans notre quotidien, devenir ennuyeuse comme sujet de conversation Elle fait du coup beaucoup moins peur !
Autre facteur d'angoisse : le non contrôle des évènements
Un autre facteur de l'angoisse est la possibilité ou non d'exercer un contrôle sur les événements.Si je conduis une voiture, j'ai moins peur que si je dépends d'un conducteur. En avion, je ne vois pas le pilote et c'est encore plus angoissant. Je sais que c'est moi qui surveille mon enfant sur la table à langer, qui en suis responsable. Je ne crains donc guère cette situation que je contrôle. Pour la grippe aviaire, on peut se demander si le gouvernement n'a pas agi avant tout pour faire diminuer sa propre angoisse de l'épidémie, plutôt que parce que le risque était immense ! Quoi qu'il en soit, quand la peur nous oblige à prendre des mesures efficaces, elle est très bénéfique. C'est plutôt quand elle se transforme en phobie paralysante qu'elle devient réellement handicapante.
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