L'hormone de régulation du fer découverte par hasard
La découverte de l'hepcidine est le fruit du hasard
Gaël Nicolas et Sophie Vaulont, chercheurs français travaillant à l'hôpital Cochin (Inserm), avaient élaboré une lignée de souris dans laquelle un gène impliqué dans le métabolisme du glucose avait été inactivé. A leur grande surprise, leurs souris avaient développé des symptômes ressemblant étrangement à ceux d'une maladie génétique humaine, l'hémochromatose. Cette maladie provoque en effet, un stockage excessif de fer dans l'organisme qui entraîne des atteintes au niveau du foie, du pancréas et du système cardiovasculaire. Or, le gène inactivé n'avait a priori aucune relation avec la régulation du fer.
Une hormone impliquée dans l'hémochromatose recherchée pendant quarante ans
Voulant expliquer le phénomène, les chercheurs ont alors poussé plus loin leurs investigations et se sont rendu compte qu'un autre gène avait lui aussi été inactivé. La petite protéine pour laquelle il codait (chaque gène permet de fabriquer une protéine particulière ayant un rôle spécifique dans l'organisme) était sécrétée par le foie et pouvait donc bien être l'hormone de régulation du fer recherchée depuis quarante ans, l'hepcidine. Celle-ci semble freiner l'absorption du fer au niveau intestinal. C'est pourquoi, en son absence, l'organisme stocke trop de fer et développe une hémochromatose. En cas d'excès au contraire, l'organisme n'absorbe plus le fer et souffre d'anémie.
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