L’hypertension masquée justifie l’automesure de la tension

L’hypertension masquée est très fréquence
Classiquement, l’hypertension est dépistée par le médecin en mesurant la pression artérielle de ses patients. Mais si celle-ci est normale chez le médecin, elle peut en revanche être élevée à domicile. Cette hypertension masquée a été découverte grâce à l’automesure, celle effectuée par le patient lui-même à son domicile.
Or comme le montre une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm auprès de 1.500 personnes âgées de 73 à 97 ans, l’hypertension masquée serait en réalité très fréquente : 40% des participants ayant une tension normale chez le médecin avaient en fait une hypertension artérielle à domicile.
Pourtant cette hypertension indétectable au cabinet du médecin expose à un risque de développer une hypertension permanence multiplié par 17 et par 7 chez les sujets traités par des antihypertenseurs, augmentant considérablement et insidieusement les risques d’accidents cardiovasculaires.
En conclusion, l’automesure devrait être plus largement recommandée aux personnes âgées, population à risque élevé d’hypertension en général.
L’automesure tensionnelle en pratique
L’automesure consiste à mesurer soi-même sa pression artérielle à l’aide d’un appareil (autotensiomètre) que l’on peut se procurer en pharmacie ou sur Internet (brassards - modèles huméraux- ou poignets – modèles radiaux, voir la liste des appareils validés par les autorités : http://ansm.sante.fr/Dossiers-thematiques/Appareils-d-automesure-tensionnelle/Liste-des-autotensiometres-enregistres-dans-le-cadre-de-la-surveillance-du-marche/%28offset%29/1), en respectant la règle des 3 suivantes :
- 3 mesures le matin,
- 3 mesures le soir,
- 3 jours de suite.
Attention, les chiffres donnés par un relevé d’automesure sont plus bas que ceux réalisés chez le médecin ou en pharmacie.