Le laser, l’arme absolue contre les verrues résistantes ?
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Le laser CO2, pour vaporiser la verrue

Le laser le plus indiqué est le laser CO2. Un autre laser peut être utilisé, le laser erbium. Des essais ont été conduits avec des lasers vasculaires dits « à colorant pulsés » utilisés dans la couperose (rougeur localisée due à la dilatation de petits vaisseaux) et les angiomes (malformations des à des vaisseaux dilatés ou « tache de vin »), dans l’intention de scléroser les vaisseaux sanguins alimentant la verrue. Les résultats sont indéniables, mais ne sont pas supérieurs au laser CO2. Pour cette raison, ce type de laser reste un traitement de seconde intention, du moins à l’heure actuelle.

Reposant sur l’émission de photons, le laser CO2 permet de vaporiser la couche de l’épiderme dans laquelle se cache le virus. La formation de vapeurs contenant des particules virales -potentiellement contaminantes- nécessite une aspiration efficace.

Son coût est partiellement pris en charge par l’Assurance Maladie. Il s’agit d’une méthode coûteuse, soumise à une entente préalable à la Sécurité sociale.

La place limitée du laser CO2

Dans les verrues dites péri-unguéales, c’est à dire situées au niveau des sillons qui entourent l’ongle, il convient d’opter d’emblée pour le laser. En effet, la cryothérapie peut toucher l’ongle et le déformer en affectant sa pousse. Le laser CO2 « ablatif » ultra-précis est pour sa part tout indiqué dans ce cas.

Dans le cadre de verrues étendues, épaisses ou en relief, il est parfois judicieux de faire de la cryothérapie dans les semaines précédant une séance de laser, puis de décaper, afin de réduire la surface et l’épaisseur à vaporiser.

Mais le laser possède quelques inconvénients. Mal utilisé, il est potentiellement plus agressif que l’azote liquide. Il peut laisser une cicatrice dans de rares cas, ce qui est particulièrement gênant au niveau des doigts. L’acte est aussi douloureux, mais la douleur est évitée par une anesthésie locale. Toutefois, cette injection dans le pied peut s’avérer très désagréable car il faut piquer profondément dans des tissus assez durs.

Dr Jean-Michel Mazer : « Le laser a finalement une place assez réduite, en dernier recours lorsque le traitement classique par azote liquide s’est révélé inefficace après une série de trois à quatre séances. On peut même, raisonnablement, parfois se poser la question de baisser les bras, surtout lorsque le traitement, par ses inconvénients, retentit finalement plus sur le patient que la verrue elle-même. Quant au rôle du stress, il n’est absolument pas prouvé. Faire le lien entre « stress » et « verrue » est tiré par les cheveux, même s’il est vrai que le stress diminue un peu l’immunité. La seule affirmation démontrée est que le risque de verrue est plus grand lorsque l’immunité baisse, par exemple chez les personnes immunodéprimées comme celles infectées par le VIH ».

Plus d’informations sur les verrues : http://dermato-info.fr/article/Les_verrues

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Source : D’après un entretien avec le Dr Jean-Michel Mazer, dermatologue et président du «  Groupe Laser » de la Société Française de Dermatologie.