Les femmes atteintes par ce trouble seraient plus impactées par le changement d’heure, voici pourquoi

Publié par Doriane Frère
le 30/10/2023
Maj le
3 minutes
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Bien que le changement d’heure que nous venons de vivre soit minime, une heure en moins, les femmes souffrant d’un certain trouble seraient plus impactées. Une diététicienne a expliqué pourquoi au magazine britannique Stylist.

Le changement d’heure que nous avons vécu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre est minime : nos horloges ont reculé d’une heure. Toutefois, d’après plusieurs études, les impacts du changement d’heure sur notre corps sont réels.

Notre horloge interne est impactée par le changement d’heure, notamment notre sommeil. « Le changement d’heure peut par conséquent dérégler et perturber le rythme de votre sommeil. Et un sommeil perturbé ouvre la porte à d’autres problèmes de santé : risque de diabète, d’obésité, maladies cardiovasculaires, accidents du travail, accidents de la route… » détaille universpharmacie.fr.

En 2018, une étude montrait que le nombre d’infarctus aigu du myocarde augmentait avec le changement d’heure. Une conséquence liée à la perturbation du sommeil.

SOPK : les femmes touchées sont davantage impactées par le changement d’heure

Certaines femmes sont davantage impactées par le changement d’heure comme l’a expliqué Jodie Relf, diététicienne et nutritionniste du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) : « Des études ont montré que les perturbations du rythme circadien peuvent affecter les niveaux d'hormones et entraîner des déséquilibres métaboliques souvent associés au SOPK. »

Et encore une fois, le sommeil influence l’impact du changement d’heure sur les femmes atteintes de SOPK : « Nous savons également que des habitudes de sommeil irrégulières peuvent entraîner des niveaux plus élevés de cortisol, ce qui peut augmenter la résistance à l'insuline, une autre caractéristique courante du SOPK. »

Une perturbation du rythme circadien, ce qui comprend le sommeil, aurait tendance à aggraver les déséquilibres hormonaux préexistants et les dysfonctionnements métaboliques présents chez les personnes atteintes du SOPK.

SOPK : qu’est-ce que c’est ?

En France, 10 % des femmes sont touchées par le SOPK. Il s’agit de la maladie hormonale la plus répandue chez les femmes en âge de procréer. Il peut entraîner de nombreux troubles comme de l’infertilité, de l’hirsutisme et du diabète.

Le SOPK est dû à un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Ainsi, il entraîne une surproduction d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin. Il en résulte une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées.

Changement d’heure : comment limiter l’impact

Pour lutter contre les désagréments du changement d’heure, Jodie Relf a livré quelques conseils :

  • Ajuster progressivement son heure de coucher. La spécialiste recommande de se coucher 15 à 30 minutes plus tôt chaque soir pour amortir le changement d’horloge.
  • Réduire son exposition à la lumière vive le soir. Cette recommandation vaut en particulier pour les deux dernières heures précédant le coucher. En effet, les lumières bleues des appareils électroniques peuvent perturber la production de mélatonine, l'hormone qui régule le sommeil.
  • S’exposer le plus possible à la lumière naturelle pendant la journée. L’exposition à la lumière naturelle est un excellent outil pour contrôler notre rythme circadien.
  • Se coucher à des heures fixes. Il est important d’être régulier dans son heure de coucher et de réveil. Cela aide à réguler l’horloge biologique interne.
  • Eviter la caféine en fin de journée. En effet, la caféine peut augmenter le taux de cortisol qui impact la mélatonine. Il faut donc éviter d’en boire cinq heures avant de dormir.
  • Être actif. L’exercice peut aider à réguler le rythme circadien tout en favorisant une bonne qualité de sommeil. 
  • Se complémenter en vitamine D. Tout au long de l’hiver, les médecins recommandent la prise de vitamine D. Celle-ci serait impliquée dans la production de la mélatonine.

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