Ménopause précoce : elle peut entraîner une perte musculaire
“La ménopause précoce correspond à la disparition définitive des règles avant l’âge de 40 ans. Elle survient parce que les ovaires ne libèrent plus d’ovules (ovulation) régulièrement et cessent de produire les taux d’hormones reproductrices normalement produites avant la ménopause”, explique le manuel médical MSD. On sait par ailleurs que la perte de masse musculaire est un phénomène fréquent à l’occasion de la ménopause.
Ménopause précoce : un risque accru de mort prématurée
Une étude publiée dans le numéro de janvier de la revue scientifique Menopause vient d’ailleurs de suggérer que la ménopause précoce, avant 40 ans donc, est associée à un risque accru de fonte de la masse musculaire et de perte de force physique. Ce symptôme vient s’ajouter à une longue liste d’effets néfastes de la ménopause précoce, comme un risque accru de maladies cardiaques et de mort prématurée, ce qui arrive lorsqu’une personne a une espérance de vie reproductive abrégée.
L’âge reproductif d’une femme est déterminé par l’âge de ses premières règles et celui de sa ménopause. L’âge des premières règles comme celui de la ménopause affectent le processus de vieillissement de la femme. Par exemple, une étude précédemment menée sur le sujet avait découvert que la perte musculaire annuelle était de 0,6% chez les femmes post-ménopausées.
La perte de muscles squelettiques et de fonctions musculaires liée à l’âge est appelée sarcopénie. D’ici à 2045, les scientifiques estiment que 72,4% de la population mondiale de plus de 65 ans souffriront de sarcopénie. Si cette maladie n’est pas soignée correctement, elle peut drastiquement réduire la qualité de vie. Le déclin musculaire affecte en effet les capacités physiques, ce qui accroît le risque de chute, de handicap, de maladies métaboliques et de mortalité. Il y a également un risque d’affaiblissement du cœur et des muscles pulmonaires.
Ménopause précoce : moins de force dans la poigne
L’étude publiée dans Menopause a observé 2300 femmes post-ménopausées âgées de 45 à 75 ans. Les chercheurs ont analysé la force de la poigne de ces femmes. Ils ont ainsi remarqué que les femmes dont la fenêtre reproductive est plus importante sont plus susceptibles d’avoir une forte poigne. Les scientifiques notent par ailleurs que d’autres facteurs, au-delà de la perte de muscles squelettiques, comme le niveau de richesse, le niveau d’éducation, la durée de l’allaitement, l’apport quotidien en vitamine D et le niveau de protéines, influencent les résultats.
“Cette étude a démontré qu’une période reproductive plus longue et un âge plus avancé lors de la ménopause sont associés à un risque plus faible d’avoir une poigne moins importante chez les femmes post-ménopausées coréennes. Ce résultat peut être lié aux effets bénéfiques de l’oestrogène sur le muscle squelettique. Il est nécessaire de mener d’autres études longitudinales au sein de différentes populations pour confirmer ces résultats”, a réagi dans un communiqué de presse l’une des autrices de l’étude, la chercheuse en santé reproductive des femmes Stephanie Faubion.
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