Migraine : 6 règles d’or pour en finir avec les maux de tête !
- 1 - Qu’est-ce que la migraine ?
- 2 - Crise de migraine : débuter le traitement par un anti-inflammatoire
- 3 - Tester tous les anti-inflammatoires contre la migraine, un par un !
- 4 - Traitements spécifiques de la migraine : à chacun son triptan
- 5 - Evaluer correctement l’efficacité d’un traitement lors d'une crise de migraine
- 6 - Crise de migraine : ne pas tomber dans le piège de l’abus médicamenteux
- 7 - Suivre à la lettre les consignes du traitement de fond de la migraine
- 8 - Tenir un agenda des crises de migraine, carnet de bord indispensable
Qu’est-ce que la migraine ?
La maladie migraineuse se caractérise par des crises (céphalées) répétées dues au fait que le cerveau est particulièrement hyperexcitable chez certaines personnes. Lors de la crise, un nerf appelé trijumeau qui innerve le crâne, le visage et les fines membranes enveloppant le cerveau (les méninges) libère des substances chimiques au niveau des artères des méninges. Celles-ci entraînent une augmentation du calibre de ces artères (vasodilatation) et un phénomène d'inflammation, responsable de la douleur migraineuse.
Crise de migraine : débuter le traitement par un anti-inflammatoire
Aux préjugés que les neurologues continuent d’entendre en 2016 sur la migraine s’ajoute un fatalisme ambiant incitant à l’automédication sauvage et une surconsommation d’antalgiques en vente libre (1). Souvent, plusieurs médicaments sont pris lors d’une même crise de céphalée. Mais au final, dans un cas sur deux, il n’y a aucun soulagement deux heures après. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, car le risque est de tomber dans le cercle vicieux des céphalées par abus médicamenteux ("céphalées chroniques quotidiennes").
30 à 45% des migraineux n’ont jamais consulté pour ce motif et 60% ignorent leur statut de migraineux (2). Mais si l’on ne consulte pas, encore faut-il bien s’automédiquer ! Contrairement au premier réflexe que l’on pourrait avoir, le premier traitement dit "non spécifique" recommandé en cas de maux de tête n’est pas le paracétamol, mais les anti-inflammatoires (anti-inflammatoires non stéroïdiens/AINS comme l’ibuprofène), disponibles sans ordonnance. Malgré les consignes des spécialistes, le paracétamol, qui ne possède aucune autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’indication de migraine est très utilisé en première position par les migraineux, mais aussi par les médecins (46% des médecins) (3).
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Pour en savoir plus : Recommandations de 2013 sous l’égide la Société Française d’Etude des Migraines et des Céphalées (La Revue du Praticien Médecine Générale, Tome 27, N° 899, avril 2013)
D’après un entretien avec le Pr Anne Ducros, neurologue à l'hôpital Gui de Chauliac (CHU Montpellier)